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Kashan
Découvrir Kashan
Kashan, Également orthographié Kachan en français, est une ville située entre Téhéran et Ispahan. Elle fut renommée au Moyen Âge pour ses ateliers de céramique. En effet, le nom de la ville trouve son origine dans le nom persan désignant le carreau de céramique, kashi. Kashan est la première des grandes oasis qui se trouvent le long de la route entre Qom et Kerman, dans les déserts du centre de l'Iran. Son charme est donc principalement dû au contraste entre les immensités des déserts et la verdure des oasis bien entretenues. Le sultan Malik Shah Ier de la dynastie seldjoukide y fit construire une forteresse au XIe siècle. Les murs de cette dernière sont encore visibles aujourd'hui au centre de la ville.
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Jardin
Jardin Fine
Conçu pour le Shah Abbas Ier, le Jardin historique Fine illustre la version persane du paradis. Toujours très apprécié pour ses sources naturelles qui s'écoulent dans une série de bassins et arrosent des vergers, il abrite les vestiges d'un palais du Shah et d'autres bâtiments séfévides très remaniés. D'autres constructions y furent ajoutées à l'époque Qadjar. Le jardin contient le hammam où Amir Kabir fut assassiné.
Premier ministre sous Nasseredin Shah de 1848 à 1851 (date de sa mort), Amir Kabir, héro nationaliste iranien réformateur, modernisa de manière notable le système éducatif et l'administration. La cour prit ombrage de sa popularité et la mère du Shah persuada le souverain de s'en débarrasser. Emprisonné au Jardin Fine, Amir Kabir fut sommé de choisir la façon dont il souhaitait mourir. On dit qu'il aurait décidé de se trancher les veines ; la reconstitution dans le hammam le montre assis alors qu'un sbire s'apprête à lui tailler les poignets.
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Maison traditionnelle
Maison des Tabatabaei
Édifiée en 1834 par Seyyed Ja'far Tabatabaei, riche marchand de tapis, la maison des Tabatabaei présente un entrelacs étonnant de motifs gravés dans la pierre, ainsi que des miroirs et des vitraux admirables. Toutes les fenêtres donnent sur la cour principale protégeant ainsi totalement la demeure des regards. Plus vaste que la maison des Borujerdi, elle occupe 4700 m², compte 40 pièces et plus de 200 portes. Elle comprend 3 parties, l'intérieur réservé aux membres de la famille, l'extérieur où l'on recevait les invités, et les quartiers des domestiques. La maison fut conçue par Ostad Ali Maryam, architecte qui construisit plus tard la maison des Borudjerdi pour la fille des Tabatabaei qui venait de se marier.
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Mosquée
Mosquée Agha Bozorg
Fleuron des monuments islamiques de Kashan, la Mosquée et la madraseh Agha Bozorg, érigée au XIXème siècle, se caractérise par une belle porte, une cour originale en contrebas et un mihrab intéressant dans la salle de prière. Deux minarets ornés de carreaux de faïences et de motifs géométriques flanquent le dôme, austère et imposant. Les inscriptions coraniques et les carreaux se détachent nettement sur la couleur sable du bâtiment. La splendide porte en bois de l'entrée comporterait autant de clous qu'il y a de versets dans le Coran. Au dessus de l'entrée, deux badguirs inhabituels à quatre côtés.
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Hammam
Hammam Amir Ahmad
Le hammam d'Amir Ahmad ou maison de bains du sultan Amir Ahmad a été construit à l'époque des Safavides au XVIe siècle. Il a été en grande partie détruit pendant le tremblement de terre qui frappa la région en 1778. Il a été largement reconstruit sous la dynastie Qadjar. Cette maison de bains couvre une surface de 1000 m² et comprend deux espaces distincts : le sarbineh (salle de vestiaire) et le garmkhaneh (bains à vapeur). Le sarbineh est une grande salle octogonale avec un bassin octogonal en son centre. Huit colonnes le séparent de l'extérieur, quatre avec le garkmkaneh. Tout autour se trouvent des bains plus petits qui ouvrent vers le khazineh, le dernier bain. L'intérieur du hammam est décoré de carreaux de céramique turquisés et dorés, ainsi que de stucs, de fresques et de miroirs. -
Maison traditionnelle
La Maison des Boroudjerdi
La maison fut construite en 1857 pour la femme du riche marchand Haji Mehdi Boroudjerdui, comme cadeaux de noces. La mariée était originaire de la famille des Tabatabai, pour qui Ostad Ali avait construit une maison quelques années plus tôt (la maison des Tabatabaei). La maison consiste en une cour rectangulaire, avec pièces attenantes recouvertes de peintures du peintre royal Kamal-ol-molk et trois badguirs (tours à vent) hautes de 40 mètres qui aident à rafraîchir la maison les jours de chaleur. Elle possède trois entrées, et toutes les composantes de l'architecture résidentielle persane traditionnelle telle que l'intérieur et l'extérieur. La construction de la maison prit dix-huit ans et il fut fait appel à cent cinquante ouvriers. La maison qui est considérée comme un véritable chef-d'œuvre de l'architecture résidentielle persane traditionnelle a été dessinée par Ostad Ali Maryam.
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Site archéologique
Tépé Sialk
Localisé à quelques kilomètres de Kashan, le site archéologique de Tépé Sialk est composé de deux collines distantes de 600 m, nommées Colline Nord et Sud. Le site fut pour la première fois investigué dans les années 1930 par une équipe française menée par Roman Ghirshman, et les résultats des études menées permirent l'établissement à l'époque d'une chronologie de la fin des temps préhistoriques dans le haut plateau iranien. Après soixante-dix ans d'abandon, plusieurs équipes iraniennes reprirent les recherches sur le site. Il est établi que l'occupation remonterait à la fin du VIIe millénaire av. J.-C. jusqu'au IVe millénaire av. J.-C. à laquelle il faut ajouter la présence d'une nécropole plus tardive datant du IIe millénaire av. J.-C.
Aux alentours
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Site archéologique
Ville souterraine de Noush Abad
Avec la désignation du maire de la ville souterraine de Noush-Abad, appelée également Ouei, l’idée d’une ville avec deux maires apparait pour la première fois dans le pays. Etant donné qu’Ouei, la ville souterraine de Noush Abâd, un site unique dans son genre, mérite largement de figurer sur le patrimoine mondial, elle a donc besoin d’une administration indépendante. Située à 10 km de Kashan, la ville souterraine de Noush Abâd a été construite sous la terre entre 14 et 18 mètres de profondeur, au cœur du désert, il y a 1500 ans, pour servir de refuge aux habitants face aux agressions étrangères. Aujourd’hui, elle est l’un des plus importants sites touristiques du pays.
Noush Abâd date de l’époque sassanide. Un roi sassanide, qui traversait la région l’a trouvée agréable et a ordonné d’y construire un village qui s’est transformé par la suite en ville. Elle était également utilisée aux différentes époques dont seldjoukide, safavide et Qadjar, avant de disparaître dans les inondations. En 2002, elle a été découverte par hasard et depuis, elle est un site touristique.
Ouei a été construite à l’horizontale et à la verticale sur trois étages ou plus, qui sont reliés les uns aux autres par des puits qui avaient également pour fonction l’aération des étages et des salles. Le premier étage se trouve à 3 mètres de profondeur et deux autres étages à 8 et à 16 mètres de profondeur. La ville était éclairée par des chandeliers de terre, qui étaient disposés dans des niches creusés dans les parois des couloirs et des salles et où brûlait de la graisse animale. Jusqu’à présent, on a retrouvé dans cette ville souterraine une cinquantaine de pièces ainsi que des toilettes. La hauteur des galeries est entre 170-180 cm et on peut donc facilement y circuler. La ville avait de nombreuses entrées qui débouchaient dans les lieux fréquentés de Noush Abâd dont les bazars, les mosquées, les qanâts, etc. afin que les gens puissent s’y réfugier. La ville souterraine était en mesure d’abriter quelque 3000 personnes. Les entrées étaient bouchées après le passage des habitants de sorte que pendant des années, elles sont demeurées cachées. Aucun outil de construction n’a été utilisé pour construire la ville souterraine. Seules quelques pioches qui auraient dû servir à creuser les canaux et les puits ont été découvertes. 500 mètres de couloirs du premier étage sont préparés jusqu’à présent pour accueillir les visiteurs. Les autres étages sont pour l’heure fermés car ils ne sont pas encore restaurés et sécurisés.
Etant donné que la ville souterraine est un grand réseau de puits et de canaux, la superficie pourrait être évaluée à plusieurs milliers de mètres carrés. Il est dit que cette ville souterraine serait reliée par un réseau de qanâts à la ville de Niyâsar et plus précisément à la grotte de Niyâsar, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres.
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Village Historique
Abyaneh
Abyaneh se caractérise par la couleur ocre rouge de ses maisons, liée à la richesse du sol en oxyde ferreux. Les maisons sont en effet construites en briques de terre séchées, assemblées par un mortier d'eau, de paille et de terre réalisant un pisé. Le village abrite de vieilles maisons construites en pente. Les toits de certaines d’entre elles servent de terrasses pour celles situées en hauteur. Les habitants du village honorent profondément leurs traditions. Les femmes d’Abyaneh restent par exemple attachées au costume de mariage traditionnel (robe et écharpe avec des motifs floraux, pantalons plissés) qu’elles transmettent de mère en fille. Niché au pied du mont Karkas (3899 mètres), le village est aussi riche en monuments d’exception. Les voyageurs peuvent y admirer la mosquée d’Hajatgah, construite à l’époque safavide, la mosquée de Porzaleh, bâtie sous le règne d’Ilkhanid (du XIIIe au XIVe siècle) dans la partie la plus ancienne du village, et la mosquée de Jameh du XIe siècle, dotée de caractéristiques similaires aux éléments architecturaux visibles à Persépolis. D’autres curiosités, telles que le temple Zoroastrien, érigé à l’époque sassanide, trois châteaux et quelques lieux de pèlerinage, méritent tout autant d’être visitées. Conscient de la valeur patrimoniale du village qui compte parmi les plus anciens du pays, l'Organisation de l'héritage culturel d'Iran a lancé depuis 1995 un programme de restauration des maisons, dont certaines sont en piètre état, ainsi qu'un programme de fouilles archéologiques.
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Désert
Maranjab
Situé au nord de la région d’Aran-Bidgol dans la province de Kachan, Le désert de Marandjab est bordé au nord par le lac de sel d’Aran-Bidgol, à l’ouest par le désert de Massileh et les lacs de sel de Howz Soltan et de Howz Mareh, à l’est par le désert rocheux de Bandrig et au sud par les villes de Kashan et d’Aran-Bidgol. L’altitude moyenne du désert de Marandjab est d’environ 850 mètres au dessus du niveau de la mer et une grande partie de ce désert est couvert de collines de sable et de collines rocheuses.
La biodiversité y est remarquable. Les plantes désertiques qui y poussent sont acclimatées au climat désertique et au sol très salé. Quant à la faune, elle comprend notamment des loups, des chacals, des hyènes, des fennecs, des lynx, diverses espèces de reptiles, comprenant une large variété de lézards, caméléons, serpents, etc., ainsi que plusieurs espèces de scorpions (la région étant renommée pour ces derniers), ainsi qu’une grande variété d’oiseaux, notamment des aigles et des faucons. Durant ces dernières années, en raison de l’amélioration de la protection de la faune, quelques guépards iraniens y ont également été signalés.
Ce désert est considéré comme offrant de très beaux paysages, ce qui en a fait un lieu de visite et de vacances prisé pour les passionnés de randonnées désertiques, qui apprécient les collines de sable mouvant et les buissons, aux allures tourmentées par le vent désertique. A l’est de ce désert, un vieux puits servait auparavant de lieu de halte pour les caravanes, permettant aux chameaux de se désaltérer. Quant à la citadelle de Marandjab, bâtie dans ce désert près du lac de sel, elle était à l’origine un caravansérail situé sur le trajet de la route de la Soie, où s’arrêtaient les caravanes reliant le Khorasan et l’Asie centrale à Ispahan, Rey et autres villes de l’ouest de l’Iran. Par une décision de Shah Abbâs le Grand, ce caravansérail se transforma en citadelle défensive en 1603, comme beaucoup d’anciens caravansérails désertiques afin d'empêcher les éventuels assaillants tels que les Ouzbeks et les Afghans de couper à travers les déserts. Ainsi, cette citadelle comprend notamment de hautes tours défensives bardées de miradors, gardées autrefois par une troupe de 500 hommes, dont le devoir était de garantir la sécurité des marchandises transitant vers la Chine ou l’Europe. Le qanât qui fournit la citadelle en eau douce est également remarquable architecturalement, étant donné qu’il a pu fournir de l’eau douce pendant des siècles alors même que la densité de sel du sol de la région est très supérieure à la moyenne.
Les meilleures saisons pour visiter cette région sont l’automne, l’hiver et le début du printemps, en particulier durant les secondes moitiés des mois lunaires, le spectacle du désert durant ces longues nuits claires étant à ne pas manquer. Il faut finalement préciser qu’en raison des opportunités offertes par la clarté atmosphérique, ce désert est également un lieu de rassemblement pour les amateurs d’observation astronomique.
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Désert
Matin-Abâd
Le camp de Matin-Abâd est situé à 25 kilomètres au sud de la ville de Natanz et à 45 kilomètres au sud-est de la ville de Kashan. Il a été construit par l’ingénieur Afshâr Vâghéfi dans le désert central de l’Iran, au début des dunes de sable et au sud du lac salé Massileh . Ce camp est composé de suites, de tentes montées dans le sable, d’un abri pour chameaux, d’un restaurant, et de fermes biologiques. Dans ce camp vous pouvez vous loger dans les suites de style traditionnel ou dans les tentes. Chaque suite fait 25 m2 pour 2 personnes. Quant aux tentes, deux possibilités s’offrent à vous : vous loger dans une tente avec matelas + couette + oreiller (à même le sol), dormir dans une tente à deux lits simples. Elles sont conçues dans le style des tentes de nomades et décorées par les zilous (une sorte de tapis). Etant en polyester et coton, la matière de la toile est conçue pour résister à l’humidité. Le soir, vous avez de la lumière dans les tentes grâce à l’électricité. Le camp de Matin-Abad est le premier camp en pleine nature basé sur l’écotourisme en Iran.
Activités et loisirs
Vous avez la possibilité de faire des randonnées en vélo et en chameau. L’observation des étoiles est possible sur la terrasse de l’auberge à partir de 22h.
Faune de la région
Le camp Matin-Abad est au sud-ouest du désert « Banderig », l’un des endroits vierges et désertiques d’Iran. Les touristes y ont l’occasion de croiser les différentes espèces animales du désert tels que : prodoce de pleske, outarde houbara, perdrix si-si, alaudidae, renard famélique, chats des sables, loup, varan du désert, meriones et les lapins.