En raison d'une forte variation du taux de change, les prix sont moins chers que ce qui est annoncé. Demandez-nous un devis.
Tourisme en Iran
- Lieu culturel
- Palais
- Musée
- Jardin
- Bazar
- Mosquée
- Citadelle
- Glacier
- Maison traditionnelle
- Caravansérail
- Hammam
- Mausolée
- Site archéologique
- Ville antique
- Place historique
- Tombeau
- Cathédrale
- Temple du feu
- Pont historique
- Qanât
- Village Historique
- Église
- Pigeonnier
- Vestige historique
- Haut-relief
- Bas-relief
- Statue
- Attraction naturelle
- Forteresse
- Parc zoologique
- Ziggurat
- Château
- Quartier populaire
- Loisir
- Système hydraulique historique
Lieu culturel
-
La nouvelle Jolfa
Le quartier arménien d'Ispahan, date de l'époque de Abbas Ier le Grand qui déplaça toute la communauté chrétienne de Jolfa , petite ville de la province d'Azerbaïdjan oriental, à Ispahan et nomma le village Nouvelle Jolfa. Les compétences de ces marchands, entrepreneurs et artistes étaient très convoitées et l'on respectait leur liberté de culte ; ils devaient néanmoins rester dans leur zone et se tenir à l'écart des centres islamiques. De l’autre côté de la rivière, les Arméniens établissent leur quartier selon une trame souple qui laisse de l’espace aux jardins, aux vignes et aux champs de blé et de pavot ; les Arméniens qui étaient chrétiens ne pouvaient pas habiter la ville et étaient les seuls autorisés à produire de l’alcool. Jolfa rassemble à présent 13 églises et un vieux cimetière.
-
Le complexe Amir Tchakhmagh
Le centre de la ville de Yazd est occupé par le complexe d’Amir Tchakhmagh qui compte 3 citernes et des bâtiments de plusieurs époques : une mosquée, le musée de l’eau, un bazar, le tekiyeh (le Tekiyeh est un endroit où les chiites se rassemblent pour commémorer le martyr Imam Hossein), et une longue façade flanquée de deux minarets et de loggias sur 3 niveaux, du haut desquels la vue sur la ville vaut le détour. Le spectaculaire fronton du Tekiyeh, datant du XVe siècle, a été rebâti à l’époque qâdjâr. Le public peut s’installer sur ses trois niveaux de tribunes pour assister aux processions du deuil. Les tribunes latérales d’origine, qui avaient disparu, ont été reconstruites en 2005, donnant une plus grande cohérence à l’ensemble. La mosquée Amir Tchakhmagh, d’époque timouride (XIe siècle), a été complétée par de belles ornementations d’émail d’époque qâdjâr au XIXe siècle.
-
Prison d’Alexandre
La prison, qui s’avère être une école, tient son nom d’Alexandre le Grand, fondateur, selon la légende, de la ville. Cette école du XVe siècle coiffée d'une coupole fut baptisée prison d'Alexandre en raison d'un poème de Hafez (voir Tombe de Hafez) faisant référence aux conditions déplorables qui y régnaient. Le bâtiment, rénové, comprend une exposition photographique consacrée à la vieille ville de Yazd et la boutique-atelier du joueur et fabricant de sitar Moslem Mirzazadeh.
-
Tours de silence
Les Tours du silence, ou dakhma, se trouvent à l’écart de la ville, sur des tertres, dans le désert alentour. En effet, dans la religion zoroastrienne, l'enterrement ou la crémation des défunts étaient interdits, les morts étaient considérés comme impurs et susceptibles de souiller ces éléments sacrés que sont le feu, la terre et l'eau. Une fois dépouillés de leur chair par les vautours et autres oiseaux carnassiers de la montagne, les ossements des défunts étaient jetés dans une fosse circulaire située au centre de la tour. La pratique a duré jusqu’au XXe siècle, jusqu’à son interdiction en 1978 sous prétexte d'hygiène publique et de risque d'épidémie. Aujourd’hui, les cimetières zoroastriens accueillent les défunts qui sont mis dans des chapes de ciment, toujours dans le souci de ne pas souiller la terre.
-
Arbre vert
Le pipal est un arbre commun de l’île et de toute la province de Hormozgân. Le plus vieil arbre de l’île est d’ailleurs un pipal ou figuier des pagodes nommé Lour, planté, dit-on, par les Portugais au XVIe siècle. Le pipal est aussi un arbre à vœux et les habitants accrochent des vœux à ses branches et racines aériennes. Lour est également nommé « Arbre vert » et attire les visiteurs.
-
Complexe Ganjali Khan
Le complexe Ganjali Khan est un complexe de bâtiments de l'ère safavide, situé dans le vieux centre de la ville de Kerman. Le complexe est composé d'une école, un caravansérail, un établissement de bains, un Anbar Ab (réservoir d’eau), une mosquée et un bazar. Ce bain est l'un des chefs d'œuvre architecturaux du pays. Cet ancien bain, construit en 1631 pour Ganj AliKhan, gouverneur de Kerman, arbore à l’entrée de somptueuses fresques figurant des hommes et des animaux. À l’intérieur, des mannequins en cire reproduisent des scènes de bain traditionnel. Hammam Ganjali Khan est l’un des chefs-d’œuvre architectural du pays.
-
Cheshmeh - Ali
Cheshmeh - Ali est l'une des sources permanentes de Damghan, à 30 km au nord de la ville. Grâce à son feuillage verdoyant et l’agréable climat de cette région, elle est fréquentée depuis l’époque de l'Antiquité. Pendant la période Qadjar de nombreux bâtiments ont été construits autour de Cheshmeh Ali dont les palais Fat'hali Shah et Mohammad Agha Khan qui tiennent toujours debout. Le palais de Fat'hali Shah est construit au milieu d'un lagon placé entre le premier et le second ressort et le palais de Agha Mohammad Khan se trouve en face de l’ancien palais. Cheshmeh - Ali a toujours intéressé les touristes.
-
Sardab Aba bafi
Dans Muhammadieh, une zone de Na'in, il y a quelques grottes artificielles. Les habitants les appellent Sardab Aba bafi. L’évidence montre qu'elles ont été creusées par les habitants zoroastriens qui vivaient là. Elles ont ensuite été abandonnées par les zoroastriens, les habitants musulmans les ont alors utilisés comme ateliers de métiers à tisser des manteaux et des tapis. Situées sur une colline, à 150 m, avec une petite entrée à l'arrière, les visiteurs y peuvent profiter d'une belle vue sur le village et le désert de Na’in. Les grottes sont ouvertes de l'aube au crépuscule, avec une courte pause de midi à 13h30. Le tissage manuel de manteaux est l'un des plus précieux de l'artisanat et des arts historiques de Na'in. Certains ateliers sont vieux de 700 ans.
-
Zourkhaneh
Zourkhaneh (prononcer "zourané" en français), littéralement "maison de la force", est le gymnase traditionnel iranien, dans lequel est pratiqué le sport national iranien appelé Varzesh-e Pahlavani ou Varzesh-e Bastani. La Zourkhaneh se présente comme une fosse octogonale d'environ un mètre de profondeur dans laquelle, sur un sol de terre battue, s'entraînent les athlètes pahlevan. À la différence de la gymnastique pratiquée en occident, les exercices constituent un véritable sport collectif cumulant épreuves physiques et de souplesse, rituels spécifiques, et respect de règles morales et éthiques, c’est donc bien plus qu'un lieu dédié à l'exercice de la force physique ou de l'adresse. Les Pahlevans évoluent au rythme du son d'un tambour joué par le morshed ou guide, lui-même assis à une place surélevée dans la salle.
La zourkhaneh et le Varzesh-e Pahlavani plongent leurs racines dans la culture iranienne préislamique. Après la conquête arabe, sa pratique devint momentanément clandestine et représenta alors une forme de résistance culturelle. Avec l'islamisation progressive de la société perse, cette résistance se mua en un soutien des valeurs chiites face au sunnisme. En outre, certaines qualités morales et valeurs chevaleresques sont requises de la part des pahlevans: courage, abnégation, et surtout foi et fidélité absolue au prophète et aux imams. Les Zourkhaneh atteignirent leur apogée sous la dynastie Safavide, alors que le chiisme duodécimain devenait religion d'état. Elles déclinèrent par la suite pour voir ressusciter un regain d'intérêt au début du XXe siècle car porteuses de valeurs nationalistes. La pratique de la Varzesh-e Pahlavani est encore vivace dans les quartiers populaires de Téhéran, Ispahan, Yazd, ou d'autres villes d'Iran.
Palais
-
Palais Golestan
Le Palais Golestan est l'ancien palais royal Qadjar situé dans la citadelle royale d’Arg-e Soltanati à Téhéran. L'Arg (citadelle) a été construit sous le règne de Tahmasp Ier (1524-1576) de la dynastie Safavide (1502-1736) et rénové plus tard sous le règne de Karim Khan Zand (1724-1776). Agha Mohammad Khan Qadjar a choisi Téhéran comme nouvelle capitale de l'Iran et l'Arg est ainsi devenu la cité royale pendant l'époque Qadjar. Le palais a été reconstruit sous sa forme actuelle en 1865 par Haji Abol-Hassan Mémar Navaï. Pendant l'époque pahlavi (1925-1979), le palais Golestan a été utilisé pour les réceptions officielles comme le couronnement de Reza Shah et de Mohamad Reza Shah, la famille Pahlavi ayant construit leurs propres palais au nord de Téhéran à Sa'dabad et à Niavaran. Pendant le règne de Reza Shah Pahlavi, une grande partie des édifices a été détruite pour laisser la place à de grands bâtiments administratifs. Le complexe Golestan est actuellement ouvert au public et est sous la responsabilité de l'Organisation de l'Héritage Culturel d'Iran.
L'Emarat Badgir est l’un des plus vieux bâtiments du palais Golestan. Il a été construit à l'époque de Fath Ali Shah (1797 - 1834). Il est composé d'une pièce principale, de deux chambres latérales, de deux vestibules et d’une pièce en sous-sol équipée d'un bassin. La chambre principale est décorée de vitraux, de colonnes de plâtre en forme de spirale, de plinthes de marbre peint ; le sol est couvert de carreaux de céramiques peints. Le plafond est décoré de miroirs et de peintures, ce qui est rare au palais Golestan. La construction a eu lieu entre 1807 et 1809 : elle était dirigée par deux architectes persans, Haj Mirza Jafar Khan Tabrizi et Abdullah Memarbashi (plus connu sous le nom de Sheikh Abdulhossein). Les peintures ont été réalisées par de Mirza Baba Shirazi, Ostad Ahmad, Firouz Ashtiani et Ostad Mohammad Khan. Pendant le règne de de Nasseredin Shah (1848-1896), l'architecte Haj Ali Khan Hajeb-od-Doleh a opéré quelques changements sur le bâtiment, jusqu’à ce qu’il atteigne son aspect actuel. Les changements peuvent être constatés en se référant aux aquarelles de Mahmoud Khan Saba (1861-1863), qui présentent un aspect différent de l'aspect actuel du bâtiment. Les Shahs Qâdjârs utilisaient ce bâtiment plutôt l'été ; d'ailleurs, la fraîcheur à l'intérieur du bâtiment est la raison pour laquelle le couronnement de Mozaffaredin Shah a eu lieu ici plutôt qu'au Palais de Marbre. Le bâtiment a été fermé pendant trente ans à l'époque pahlavi. Des restaurations ont eu lieu de 2002 jusqu'à l'automne 2004, date à laquelle le bâtiment a été rouvert au public.
Khalvat-e Karim Khani (la retraite de Karim Khan Zand) est l’une des plus anciennes parties encore existantes du palais. Entre 1755 et 1759, Muhammad Karim Khân envisageait de faire de Téhéran la capitale du pays : il a fait construire des bâtiments dans l'enceinte du quartier royal (Khalvat-e Karim Khani). Le quartier royal a alors obtenu toutes les caractéristiques de l'Arg, quartier royal fortifié. Finalement, Karim Khan a préféré nommer Chiraz capitale du pays. Shams-ol-emareh était l’un des bâtiments les plus hauts de Téhéran à l'époque de sa construction. Quelques années après son couronnement, Nasser-ed-in shah Qadjar a décidé d'étendre le palais de Golestan dans sa partie est.
Shams-ol-emareh était l’un des bâtiments les plus hauts de Téhéran à l'époque de sa construction. Quelques années après son couronnement, Nasser-ed-in shah Qadjar a décidé d'étendre le palais Golestan dans sa partie est. Shams-ol Emareh, ainsi que le Hall des Miroirs, le Hall du Musée et le Hall d'Ivoire datent de cette période. À cette époque, Téhéran avait peu de bâtiments impressionnants et encore moins de bâtiments élevés. Quelques ingénieurs français et autrichiens ont été invités à cette occasion à Téhéran pour mettre en œuvre les idées que Nasseredin Shah avait eues en Europe et voulait réaliser en Iran. Shams-ol-emareh a vu le jour en 1867.
-
Palais de Sa'dabad
Le palais de Sa'dabad est un ensemble palatial construit par la dynastie Qadjar et la dynastie Pahlavi d'Iran dans le district de Shemiran de Téhéran. Ce sont les derniers membres de la dynastie Qadjar qui ont fait construire les premiers bâtiments de cet ensemble au début du XXe siècle, dans une partie alors excentrée de la capitale, au climat plus aéré en été grâce à la proximité des montagnes.
Reza Shah a d'abord vécu ici dans les années 1920 et y a fait construire des pavillons et des villas plus modernes avant de déménager au palais de Marbre en centre-ville. Mohammad Reza Pahlavi a déménagé au palais de Sa’dabad à la fin des années 1960, après la tentative d'attentat de 1965, et parce que l'agrandissement de la famille royale nécessitait un confort plus contemporain. Après la révolution islamique de 1979, les différents pavillons et villas composant le palais ont été transformés en musées. Les appartements privés de la famille royale se trouvaient au palais Blanc. Certaines parties du site sont utilisées par l'Organisation de l'Héritage Culturel d'Iran qui est responsable de la plupart des artefacts et des sites historiques d'Iran. La villa Chakhram est devenue le musée de la Guerre; dans d'autres pavillons, on trouve désormais le musée de l'Eau, le musée des beaux-arts, le musée Hossein Behzâd, consacré aux miniatures persanes et à la collection du miniaturiste, etc.
-
Palais de Niavaran
Le palais de Niavaran trouve ses origines à l'époque de la dynastie Qadjar. L'emplacement était un jardin où Nasseredin Shah prenait ses quartiers d'été. Il y fit construire un palais appelé au départ palais de Niavaran pour devenir palais de Sahebgharanyeh. Pendant le règne de Mohamad Reza Pahlavi, tous les bâtiments entourant l'ancien palais, à l'exception du pavillon d'Ahmad Shah (ou Koushk-e Ahmad Shahi), ont été démolis. Le palais a été dessiné par l'architecte iranien Mohsen Foroughi. Il possède une superficie de 9 000 m2 sur deux étages et demie. Au départ, le bâtiment était destiné à la résidence des hôtes étrangers du chah, mais une fois terminé, il est devenu la résidence principale de la famille Pahlavi.
-
Palais Ali Qapu
Édifié à la fin du XVIème siècle, le Palais Ali Qapu devait servir à l'origine de porte monumentale menant aux palais royaux situés dans les parcs, au-delà de la place. Il aurait aussi pu être construit pour abriter la résidence de Shah Abbas Ier. Le palais comporte six étages au total (6 niveaux dans les ailes et 3 niveaux au centre) auxquels on accède par de petits escaliers en colimaçon et des portes basses. Les salles sont aujourd’hui vides mais les murs et les plafonds portent encore en partie les fresques et les revêtements de faïence d’origine. C'est sur la terrasse couverte surélevée, dont le toit de marqueterie est soutenu par 18 fines colonnes de bois qui offre une perspective imprenable sur la mosquée de l'Imam le roi assistait aux matchs de polo ou passait les troupes en revue. La chambre des musiciens contient des décorations astucieuses en plâtre à double panneau, reproduisant les silhouettes des instruments de musique. Les cavités ainsi crées engloutissent les sons produits à l'intérieur de la chambre et empêchent ainsi la production des échos. Derrière la salle de musique il y a des antichambres qui servaient de vestiaire des musiciens.
-
Palais Chehel Sotoun
À l'origine pavillon de fête et de réception des ambassadeurs étrangers, le Palais Chehel Sotoun fut achevé en 1647 sous le règne de Shah Abbas II. Il doit son nom, quarante colonnes, aux vingt colonnes de son talar (porche à piliers, forme architecturale héritée des Achéménides) qui, en se reflétant dans le bassin du parc, semblent atteindre un total de quarante. Le bâtiment actuel date de 1706, le précédent ayant été détruit par un incendie. Les colonnes cannelées de bois s'élancent jusqu'au plafond en marqueterie. A l’intérieur, de chaque côté de l’iwan, des pièces sont ornées de peintures murales idylliques ou illustrant des épisodes célèbres de la littérature persane, la salle principale est surmontée de trois coupoles. Elle est décorée de peintures de styles et d’époques différents, inspirées par la miniature traditionnelle ou par le naturalisme européen. Les plus anciennes représentent des couples s’adonnant aux plaisirs du vin et de la musique: elles datent du début du XVIIe siècle et se trouvent à hauteur d’homme. Au-dessus, six grandes peintures murales du XVIIe ou du XVIIIe siècle illustrent des scènes de cour ou de bataille. Sur le côté opposé à l’entrée, on peut voir de gauche à droite: Shâh Tahmasp Ier reçoit à sa cour le roi moghol Humayun, fils de Bâbur, chassé de l’Inde en 1543; Shâh Ismail Ier, fondateur des Safavides, affronte les troupes ottomanes de Soliman le Magnifique au XVIe siècle; une scène de festivité en l’honneur d’un ambassadeur dans la cour de Shâh Abbâs Ier (1587-1629).
-
Palais Hasht Behesht
Construit au XVIIe siècle, puis remodelé par les Qâdjârs, ce palais-pavillon est légèrement rectangulaire. Sur ses quatre faces, des iwans ouvrent le regard au jardin alentour. Son plan est symbolique: la cour intérieure, octogonale, est surmontée d’une coupole au décor d’alvéoles géométriques peintes et d’une lanterne tapissée de miroirs. Quatre groupes de pièces entourent cette cour au rez-de-chaussée, et quatre autres identiques au 1er étage: d’où le nom des «Huit Paradis» (Hasht Behesht), qui évoque une conception cosmologique: celle de la lumière divine (lanterne) se déployant en archétypes (alvéoles) pour rayonner dans les paradis (pièces). Les peintures murales et les décors de miroirs ne sont souvent que partiellement conservés, au rez-de-chaussée surtout.
-
Sarvestan Palais
Le palais Sassanide de Sarvestan dans la province de Fars, se trouve à 9 km du sud du district de Sarvestan. C’est à l’époque du roi Bahram que ce palais a été érigé par Mehr Nersi, le célèbre vizir qui était aussi chancelier de Yazdgerd I et Yazdegerd II.
Musée
-
Musée national de l’Iran
Le musée national de l’Iran, à la fois archéologique et historique, est situé en plein centre de Téhéran. Il se compose de deux bâtiments distincts. Inauguré en 1937, le premier bâtiment (également appelé Musée Iran Bastan), conçu par l’architecte français André Godard, rassemble l’essentiel des collections de la période préislamique. On y trouve non seulement des objets du Paléolithique supérieur et du Néolithique, mais aussi de l’âge de Bronze. On peut également mentionner la présence de nombreuses poteries, de nombreuses pièces de monnaie ainsi que de nombreuses antiquités datant de l’ancienne Perse. Quant au second bâtiment, ouvert en 1996, il compte trois grandes salles et il est entièrement consacré à la période postislamique. Construit sur trois étages, il contient une collection exceptionnelle de poteries, de textiles, de textes et d’œuvres d'art couvrant 1400 ans d'histoire de l’Iran.
Nous pouvons souligner le style de son architecture, fruit du travail du français André Godard, qui s’est efforcé de créer une harmonie entre le plan du bâtiment et les objets qu’il allait abriter. De ce fait, la façade du bâtiment, faite de briques rouge foncé et noires, ressemble au palais d’Artaxerxés (Ardeshir) à Firouz Abâd, situé dans la province du Fârs, et son fronton en forme d’arc évoque les Sassanides et leur monument grandiose appelé Arc de Kasrâ. C’est la raison pour laquelle l’édifice même abritant le Musée national est considéré comme faisant partie des œuvres historiques.
-
Musée des Joyaux nationaux
Le Musée des Joyaux nationaux (mouzeh-ye javâherât-e melli) comprend des bijoux et joyaux uniques au monde qui ont été réunis au cours de l’histoire et font désormais partie de l’héritage national iranien. Chaque pièce est un chef-d’œuvre qui témoigne d’une époque particulière de l’histoire de la Perse, ainsi que du goût et de la finesse de l’artisanat iranien. Une question demeure cependant sans réponse : quelle est la véritable valeur de cette collection ? Aucun expert n’a jamais pu répondre à cette interrogation.
-
Musée du Tapis
Situé à Téhéran à côté du parc Lâleh, le Musée du Tapis (mouzeh-ye farsh) a été fondé en 1976 par la dernière impératrice d’Iran, Farah Diba Pahlavi. Le musée expose une grande variété de tapis persans en provenance de nombreuses villes du pays, dont la majorité appartient à la période safavide mais aussi aux époques qâdjâr et contemporaine. La salle d’exposition s’étend sur une superficie de 3400 m² et sa bibliothèque contient près de 7000 ouvrages. La salle du premier étage du musée est consacrée à l’exposition permanente des œuvres du musée, et la seconde, aux expositions temporaires.
-
Musée Abguineh
Le musée Abguineh ou musée du verre et de la céramique, est également situé à Téhéran. La disposition des œuvres exposées se fait de manière chronologique et thématique dans six salles d'exposition et deux salles d'entrées.
C'est au début du XXe siècle qu’a été formée la collection d'Ahmad Qavam dans une maison qu'il a fait construire et qui lui a servi de bureau jusqu'en 1953. Cette maison de 1 040 m2 a changé plusieurs fois de propriétaire. Elle a servi de résidence à l'ambassadeur d'Égypte, puis a été acquise par la Banque du commerce et enfin en 1976 par Farah Pahlavi dans l'intention d'en faire un musée. Celui-ci n’a été ouvert qu'en 1980, un an après le renversement de la monarchie. Il a été ajouté à la liste du patrimoine national protégé en 1998.
Parmi les objets exposés, on peut distinguer des poteries de (loam) terreau du IVe siècle av. J-C et des céramiques de toutes les époques, ainsi que des objets en verre qui démarrent au premier siècle av. J-C. Des objets en verre européens du XVIIIe et du XIXe siècle sont également exposés. -
Musée de Cinéma
Le jardin de Ferdows à Téhéran s’étend sur 20 000 mètres carrés, avec deux édifices au nord et au sud. Il a été construit à la demande de Mohammad Shâh, troisième roi qâdjâr (1834-1848). L’édifice du sud a été complètement détruit par la suite. Après la mort de Mohammad Shâh en 1848, Nâssereddin Shâh a acheté ce jardin et l’a dédié à sa fille. Après la mort de Nezâm-ol-Doleh, le jardin a été légué à son fils Doust-Ali Khân qui l’a négligé et a même fait arracher les marbres de l’édifice. Un commerçant de Shirâz a alors acheté le jardin et entrepris de le rénover. A l’époque pahlavi, ce jardin était consacré aux fêtes royales et après la révolution islamique de 1979, il est devenu le musée du cinéma de Téhéran.
-
Emarat kolah farangi
Situé dans Nazar Garden, ce bâtiment octogonal était l'endroit dans lequel les invités royaux étaient accueillis pendant la dynastie Zand d'Iran. Il a également été utilisé pour la tenue de cérémonies officielles, et c’est aussi le lieu de sépulture de Karim Khan Zand. Le vieux Nazar Garden était un des plus grands jardins de Chiraz pendant la règle safavide (1501-1722). Pendant la dynastie Zand (1750-1794), Karim Khan a construit une structure octogonale qui a été appelé Kolah Farangi. Il a été utilisé pour recevoir et divertir les invités et les ambassadeurs étrangers et organiser des cérémonies officielles. En 1936, le pavillon est devenu un musée. C’était le premier musée situé en dehors de la capitale de Téhéran. Les dessins de briques, carrelages, des photos et des grands lambris de pierre sont parmi les caractéristiques architecturales du bâtiment. Au Musée de Pars sont exposés près de trente Corans écrits à la main, ainsi qu'un grand nombre de magnifiques tableaux réalisés par de célèbres artistes perses. Parmi ces œuvres, on peut citer le fameux tableau de Karim Khan fumant la chicha, créé par Jafar Naqash.
-
Musée d’Azerbaïdjan
Tabriz comporte également plusieurs musées, dont le musée d’Azerbaïdjan qui en est le plus important. Le rez-de-chaussée est consacré à l’art préislamique, le premier étage à la numismatique et à l’art islamique.
-
Musées de Tabriz
La Maison de la Constitution, transformée de nos jours en musée, a abrité les constitutionnalistes en 1906. Le Musée de Sandjesh, qui expose des instruments de mesurage, se trouve dans la maison Salmâsi, construite à l’époque Qadjar. Le Musée du Coran est situé dans une ancienne mosquée construite sous les Safavides en 1576-77, puis reconstruite en 1794-95 après le tremblement de terre qui a dévasté la ville en 1779. Une maison des époques zand et Qadjar (XVIIIe siècle à 1925), devenue aujourd’hui la faculté d’urbanisme et d’architecture de Tabriz, est également à visiter.
-
Rakhtshooy Khaneh
L'édifice historique de Rakhtshooy Khaneh ( qui signifie lavoir), se trouve dans la partie historique de la ville de Zanzan et a été construit il y a près de 20 siècles. Ce lavoir était utilisé pour le lavage des vêtements par les femmes de la ville et des alentours. Il a été construit par deux frères nommés Mashad Akbar et Mashadi Esmail.
Ce bâtiment historique est devenu aujourd'hui le musée anthropologique de Zanzan.
Jardin
-
Jardin d'Eram
Le Jardin d'Eram est un parc historique de Chiraz. Construit sous l'ère qâdjâr (XIXe siècle), il a été utilisé par l'élite féodale, les chefs tribaux de la province du Pars, par la royauté d'Iran. Il passa sous la protection de l'Université de Pahlavi sous le règne de ce dernier et devint École de Droit. Le jardin dépasse en intérêt la construction : immenses cyprès, roseraie, bassin, jardin botanique. Il est toujours propriété de l'Université de Chiraz et est ouvert au public en tant que musée. Le Palais d'Eram, quant à lui, est fermé au public.
-
Jardin Dolat Abad
Construit par Karim Khan Zand (le roi à Yazd) vers 1750, un petit pavillon est niché au cœur des jardins paisibles. L'intérieur du pavillon est superbe, avec des treillis complexes et de superbes vitraux. Il est également réputé pour avoir la plus haute Bâdguir de l'Iran, qui s’élève jusqu’à 33 mètres de hauteur, bien qu’elle ait dû être reconstruite après son effondrement dans les années 1960. L'entrée est accessible à partir de l'extrémité ouest de Saint-Shahid Rajai. Un badgir, ou attrape-vent, est un élément architectural persan traditionnel pour créer une ventilation naturelle dans les bâtiments. Il en existe différents modèles : unidirectionnel, bidirectionnel, et multidirectionnelle. Les attrape-vent sont présents dans de nombreux pays et peuvent être trouvés dans l'architecture traditionnelle persane liée au Moyen-Orient, y compris au Pakistan, en Afghanistan et les pays du Golfe Persique. -
Jardin Fine
Conçu pour le Shah Abbas Ier, le Jardin historique Fine illustre la version persane du paradis. Toujours très apprécié pour ses sources naturelles qui s'écoulent dans une série de bassins et arrosent des vergers, il abrite les vestiges d'un palais du Shah et d'autres bâtiments séfévides très remaniés. D'autres constructions y furent ajoutées à l'époque Qadjar. Le jardin contient le hammam où Amir Kabir fut assassiné.
Premier ministre sous Nasseredin Shah de 1848 à 1851 (date de sa mort), Amir Kabir, héro nationaliste iranien réformateur, modernisa de manière notable le système éducatif et l'administration. La cour prit ombrage de sa popularité et la mère du Shah persuada le souverain de s'en débarrasser. Emprisonné au Jardin Fine, Amir Kabir fut sommé de choisir la façon dont il souhaitait mourir. On dit qu'il aurait décidé de se trancher les veines ; la reconstitution dans le hammam le montre assis alors qu'un sbire s'apprête à lui tailler les poignets.
-
Parc Elgoli
Le parc Elgoli(Bâgh-e Melli) a été fondé vers la fin du XIVe siècle et rénové à l’époque Qadjar. Il comprend un lac artificiel quadrangulaire, au milieu duquel on a reconstruit en 1970 un pavillon de style safavide. Le lac est entouré de parcs et de restaurants.
-
Jardin de Shahzadeh
Le jardin de Shahzadeh, ce qui signifie jardin du Prince, est un jardin persan situé à six kilomètres au sud du village de Mahan, au sud-est de Kerman. Il forme une oasis au milieu du désert. Le jardin a été dessiné et planté en 1850 pour le prince qâdjâr Mohammad Hassan Khan Qadjar Sardari Iravani et agrandi en 1873 pour Abdolhamid Mirza qui gouverna pendant onze ans la province. Sa mort au début des années 1890 interrompit les travaux, laissant le jardin inachevé. Le pavillon central servait de résidence d'été au prince. L'ensemble a été rénové en 1991. Une partie du pavillon d'été sert aujourd'hui de restaurant. Les édifices ont souffert pendant le tremblement de terre de Bam en 2003 et ont été restaurés. L'ensemble a été inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2011.
Bazar
-
Le Bazar de Téhéran
Le Bazar de Téhéran fait face au Palais Golestan. Ce site est inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce n’est pas un chef d’œuvre d’architecture comme les bazars de Tabriz ou d’Ispahan. Mais ce dédale de galeries construites au fil des années sur plusieurs niveaux, dans les styles les plus hétéroclites, et qui s’enchevêtrent sur des kilomètres, est envoûtant. Les rais de lumière naturelle qui traversent les hautes voûtes trouées et l’éclairage artificiel focalisé sur les marchandises créent un clair-obscur. L’ensemble du bazar est en pente, ce qui donne dès l’entrée une vue plongeante sur les milliers de gens qui s’affairent dans ses allées. Désormais plus accessible, le Bazar de Téhéran est redevenu le principal centre commercial de la capitale. Les commerces sont groupés par spécialité : il y a le quartier des épices, le quartier des ustensiles de cuisine, le quartier des forgerons, etc.…
L’avenue qui sépare le Bazar du Palais Golestan est maintenant piétonnière. Des petits trains et des calèches font la navette entre la station de métro et les entrées du bazar. -
Bazar-e Vakil
Le beau Bazar-e Vakil impressionne par son architecture. Conçu par Muhammad Karim Khân, fondateur de la dynastie Zand, il devait faire de Chiraz une plaque tournante du commerce. La voûte en brique du plafond garantit une température fraîche en été et douce en hiver. Au sud de l'allée principale en venant du Zand, se trouve le Serai Mushir.
-
Bazar d'Ispahan
Le bazar d'Ispahan est le marché historique d'Ispahan, l'un des plus anciens et des plus grands bazars du Moyen-Orient, datant du 17ème siècle. Le bazar est une rue de deux kilomètres voûtée reliant la vieille ville avec la nouvelle.
-
Bazar historique de Tabriz
Le bazar historique de Tabriz date du XIIIe siècle et s’étend sur près de 3 kilomètres. Sa structure unique est composée d’une vingtaine de cours, comprenant des sous-bazars consacrés à des produits particuliers tels que l’or, les tapis, etc. Il a joué un rôle central dans l’histoire de cette ville située sur la route de la soie, et reste l’un des grands centres commerciaux de la région. Il s'agit d'un des plus beaux et des plus impressionnants exemples encore complets de bazar traditionnel du Moyen-Orient, ce qui lui a valu d'être classé en 2010 au Patrimoine mondial de l'UNESCO.
-
Bazar de Saffine
Parmi les endroits à visiter sur cette île, nous pouvons citer le bazar ancien de Saffine, qui tient orgueilleusement sa place aux côtés des innombrables centres commerciaux modernes et dont l’architecture est similaire à celle des bazars du centre iranien.
-
Bazar de Na'in
Le bazar s’étend sur 340 m dans une ligne courbe de la Porte de Chehel Dokhtaran à la mosquée de Khajeh Khezr et est relié par des ruelles principales ainsi que par des passages menant aux centres de quartiers. Le bazar a deux carrefours. Une partie du bazar a été rénovée et l’autre n’est plus en activité.
Mosquée
-
Mosquée Vakil
Édifiée en 1773 à l'une des entrées du bazar par Karim Khan , comprend deux vastes iwans au nord et au sud, une superbe cour intérieure bordée d'alcôves et d'arcades entièrement recouvertes de carreaux à dominante rose, ainsi qu'une splendide salle de prière ornée de 48 colonnes torsadées. Le remarquable minbar de 14 marches a été sculpté dans un énorme bloc de marbre transporté depuis l'Azerbaïdjan. La plupart des carreaux, avec des motifs à dominante florale, datent de l'époque qâdjâr.
-
Mosquée Nasir-ol-Molk
La Mosquée Nasir-ol-Molk date de la fin du XIXe siècle. Elle est décorée de magnifiques carreaux de faïence d'une nuance inhabituelle de bleu profond. Le petit portail extérieur et l'Iwan nord comportant des muqarnas d'une grande finesse. Mais ce sont les superbes vitraux et les colonnes de pierre sculptées de la salle de prière qui retiennent le plus l'attention. La mosquée a résisté à plusieurs séismes grâce à l'utilisation de bois souple pour étayer les murs.
-
Mosquée Atigh
La Mosquée Jameh-ye Atigh a été créée en 894, mais sa structure actuelle date principalement de la période séfévide. On peut noter le bâtiment rectangulaire à tourelles assez inhabituel au centre de la cour : bâtie au XIVe siècle, cette mosquée abritait des Corans précieux et s'inspirerait de la Kaaba de La Mecque. Soigneusement reconstruite au début du XXe siècle, elle a gardé une inscription originale en pierre sur fond de céramique.
-
Mosquée du Shah
EXTÉRIEUR : la Mosquée du Shah Abbas Ier le Grand / Mosquée de l'Imam est l'une des plus belles du monde. Né de l'imagination du Shah Abbas Ier, la richesse de ses mosaïques de faïence bleue et son architecture safavide aux proportions parfaites composent un monument étonnant. La construction commença en 1611 par le portail d'entrée achevé 4 ans plus tard. Le dôme fut terminé en 1629, dernière année du règne du Shah, 18 ans après le début des travaux. Quelques éléments secondaires furent ajoutés ensuite mais la majeure partie de l'édifice actuel date de cette époque, ce qui explique l'unité exceptionnelle de la mosquée.
INTÉRIEUR : si le portail est tourné vers la place, la mosquée fut orientée afin d'indiquer la direction de la Mecque. Un petit couloir conduit à la cour intérieure, pourvue en son centre d'un bassin à ablutions et entourée de quatre iwans. Les iwans mènent chacun à un sanctuaire voûté. Le plafond de la coupole de l'iwan sud s'élève à 36,3 mètres de hauteur mais le dôme atteint 51 mètres à l'extérieur car il s'agit d'une coupole à double coque. L'espace entre les deux provoque un phénomène d'écho dont on peut s'apercevoir en marchant sur le pavement de pierre noire sous le centre de la coupole. Ce sanctuaire offre une vue superbe sur les deux minarets turquoises dominant l'entrée. Surmontés d'une coupole, ils sont ornés de balcons et de calligraphies géométriques de couleur blanche répétant à l'infini les noms de Mahomet et d'Ali. -
Mosquée du Cheikh Lutfallah
Située à l'est de la Place Naghsh-e Jahan , elle fut édifiée entre 1602 et 1619 par Abbas Ier le Grand qui la dédia à son beau-père Cheikh Lutfallah, docteur en droit. Le dôme, recouvert de faïence de couleur pâle, adopte toutes les nuances, de crème à rose selon la lumière du jour. Les carreaux de faïence bleu et turquoise, pourtant caractéristique d'Ispahan, n'apparaissent qu'autour du sommet. Les tons clairs de la coupole tranchent avec le reste de la façade recouvert de mosaïques safavides représentant des arabesques et des motifs floraux. Cette mosquée ne possède ni cour ni minaret car réservée exclusivement à l'usage des femmes du harem royal.
-
Mosquée du Vendredi
Rassemble les styles qui se sont succédés du XIème au XVIIIème siècle, de l'élégante simplicité seldjoukide à l'ère mongole puis au raffinement baroque des Safavides, chaque élément représente le sommet de l'art de son époque. Plus sobre que la Mosquée du Chah et la Mosquée du Cheikh Lutfallah , elle tisse un lien entre les périodes cruciales de l'histoire persane. Avec ses 20 000 m², elle est la plus grande mosquée d'Iran. -
Mosquée Jameh
La belle mosquée du Vendredi, construite en 1327 à l’emplacement d’un ancien temple du feu sassanide, sous la dynastie mozaffaride, possède un monumental portail d’émail haut de 57 mètres surélevé de deux minarets, ainsi qu’une coupole d’émail décorée de motifs géométriques. L’ornementation intérieure, très raffinée, reproduit les 99 noms d’Allah. On y trouve d’autres monuments, moins spectaculaires mais également fort beaux.
-
Mosquée Agha Bozorg
Fleuron des monuments islamiques de Kashan, la Mosquée et la madraseh Agha Bozorg, érigée au XIXème siècle, se caractérise par une belle porte, une cour originale en contrebas et un mihrab intéressant dans la salle de prière. Deux minarets ornés de carreaux de faïences et de motifs géométriques flanquent le dôme, austère et imposant. Les inscriptions coraniques et les carreaux se détachent nettement sur la couleur sable du bâtiment. La splendide porte en bois de l'entrée comporterait autant de clous qu'il y a de versets dans le Coran. Au dessus de l'entrée, deux badguirs inhabituels à quatre côtés.
-
Mosquée Kaboud
La mosquée Kaboud est l’un des plus éminents chefs-d’œuvre de l’art et de l’architecture islamiques du IXe siècle de l’hégire lunaire (XVe siècle). Elle a été construite par un roi de la dynastie Qara Qouyounlu, Jahan Shah (1439-67). Achevée en 1465, cette mosquée est surtout visitée pour ses mosaïques de céramique émaillée, qui comptent parmi les plus belles de l’art islamique iranien. Une grande salle à coupole y est entourée sur trois côtés (nord, est, ouest) de galeries surmontées de petites coupoles. Le séisme de 1779 a fortement endommagé la mosquée, mais elle a heureusement été restaurée à plusieurs reprises au XXe siècle. Malheureusement, les vicissitudes de l’histoire et du temps qui passe ont fortement contribué à la détérioration de l’édifice. Ce monument historique, connu auparavant comme "le bâtiment de Mozaffariye", témoigne du talent et de la dextérité des architectes iraniens de l’époque des Qara Qouyounlu. Avec ses espaces très hauts, ses incrustations uniques et ses mélanges de couleurs, cette mosquée forme un ensemble unique et a été étudiée par de nombreux architectes iraniens et étrangers. La mosquée de Kaboud comporte une porte principale, un minaret, une large voûte ainsi qu’une partie couverte où l’on faisait des prières nocturnes. La structure du caveau familial de Jahan Shah, situé à l’intérieur de la mosquée, est en harmonie totale avec l’ensemble. Sur le côté de ce tombeau en pierre marmoréenne de 1,60 mètres de haut, ont également été inscrits quelques versets du Coran en écriture "sols". Les jolis plans tracés sur le corps principal de la mosquée impressionnent les visiteurs de par leur finesse et leur précision. La voûte est ornée de mosaïques azurées, turquoise, blanches et noires.
-
Mosquée du Vendredi
La Mosquée du Vendredi comprend des éléments architecturaux seldjoukides, un mihrâb ilkhanide et des arcades du style safavide. Elle est située dans un bazar qui a été décrit depuis le Xe siècle par de nombreux savants musulmans (Yâghout, Mostowfi) et voyageurs européens (Marco Polo, Clavijo, Chardin).
-
Mosquée de Jameh
La mosquée de Jameh possède une architecture synthétisant habilement la pensée créatrice, la majesté et la splendeur de l'intérieur. Le minaret octogonal de 28 m de hauteur a été ajouté à la mosquée il ya près de 700 ans. Le sous-sol est utilisé comme chambre de prière pendant les étés chauds et les hivers froids. La température au sous-sol est toujours modérée, ne variant jamais de plus de 10 à 15 degrés. Le sous-sol a été simplement creusé dans le sol, ce qui signifie qu’aucun matériau n’a été utilisé pour sa construction. La cour est entourée de 14 colonnes, chacune ornée de fresques magnifiques, créant au premier regard une harmonie parfaite. Les voyageurs sont également impressionnés par la pierre d'albâtre qui reflète à longueur de journée la chaude et brillante lumière du soleil.
-
Tarikkhane
Au sud-est de la ville, vous pouvez voir un exemple de l’ancienne mosquée iranienne. L’architecture de cette mosquée ressemble au château de Firouzâbâd, son plan est pleinement comparable avec les plans des monuments sassanides. Cette mosquée est la première mosquée avec minaret en Iran, le minaret principal à base rectangulaire a été reconstruit à l’époque seldjoukide et quelques minarets y ont été ajoutés. Tarikkhane, dans la langue seldjoukide, signifie la maison de Dieu.
-
Mosquée Jame de Semnan
Construite il ya près de 1000 ans par les Turcs seldjoukides, elle était autrefois un ancien temple de feu zoroastrien. Cette ancienne mosquée comprend également le célèbre minaret seldjoukide, avec des sculptures et des dessins archaïques.
-
Mosquée de Nayriz
La construction de la mosquée du vendredi de Neyriz a necessité au moins trois phases,couvrant les périodes Buyide,Seldjoukide et Ilkanide dans la province du Fars. Une inscription sur le grand Iwan de Qibla nous informe que le mihrab a été construit en 973, il est probable que l'iwan de qibla et le minaret ont été construits à cette même date, à l'intérieur de la cité.
Identifié comme "Iwan-mosquée", la typologie préislamique de la mosquée Mas-jid-i jame à neyriz, Bamiyan et Nishapur a conduit certains chercheurs à croire que leur mihrab et les minarets ont peut-être été annexés aux temples du feu zorostrastiens.
Au Neyriz, l'iwan nord-ouest face au sanctuaire d'origine a été érigé à une date ultérieure, suivi par l'addition de deux rangées d'arcades latérales le long de la cour et de l'Iwan. Le portail qui porte la date 1472, commémore la dernière période connue de construction.
Citadelle
-
Citadelle de Karim Khan
Édifiée vers 1766, c’est une forteresse imposante qui possède la forme d’un quadrilatère cantonné de 4 tours rondes (14 mètres de haut) dont l'une penchait nettement dès sa fondation. Cette place forte s'inscrivait dans un vaste appareil défensif. Karim Khan souhaitait en réalité concurrencer Ispahan grâce à cet ensemble fastueux, qui abrite également une cour intérieure plantée d'orangers, une salle de prière et des bains. Durant la dynastie Zand, elle a été utilisée par le roi en tant qu'habitation, puis comme siège du gouvernement pendant la période Qadjar. Elle a été transformée en prison sous les Pahlavi. C’est aujourd’hui un musée géré par l'Organisation de l'héritage culturel d'Iran.
-
Citadelle de Tabriz
Arg-e Alishah ou la citadelle de Tabriz, dont il ne reste qu’un bâtiment imposant de 40 mètres de hauteur, comportait autrefois une madrasa et une zawiya. Elle a été construite sous les Ilkhanides vers 1310, mais durant l'époque Qadjar, elle a servi de poste militaire et de lieu de refuge et de stockage pour les armes. La citadelle a également joué un rôle important lors de la révolution constitutionnelle de l'Iran au début du XXe siècle contre Mohammad Ali Shah.
-
Qaléh Narin
Cette construction de pisé, appelée familièrement château de Narenj, est l'une des reliques les plus importantes de la province et remonte à la période antérieure à l'avènement de l'Islam en Iran. Cette citadelle, construite au sommet de la colline de Galeen, a été inscrite au patrimoine national. Il semblerait que les étages supérieurs du bâtiment aient été reconstruits et appartiennent à la période islamique. Une partie de la citadelle a été détruite au cours de la construction de routes sous le règne des Pahlavi II.
-
Arg-é-Bam
Bam et son paysage culturel s’inscrivent dans un environnement désertique, à la lisière sud du haut plateau iranien. On peut retracer les origines de Bam jusqu’à la période achéménide (VIe au IVe siècle av. J.-C.). Située au carrefour d’importantes routes marchandes et réputée pour la production de soie et de vêtements de coton, elle connut son apogée du VIIe au XIe siècle. La vie dans l’oasis reposait sur les canaux d’irrigation souterrains, les qanâts, dont Bam a préservé quelques-uns des plus anciens en Iran. Arg-e Bam est l’exemple le plus représentatif d’une ville médiévale fortifiée construite selon une technique vernaculaire, à l’aide de couches de terre. Un mur d’enceinte, des remparts, les portes de la cité, la Grande Mosquée, le Bazar, le tekiyeh , le caravansérail, l’école, le hammam, le zourkhâneh, les quartiers riches et populaires, les hauts quartiers qui comprennent la caserne, l’écurie, le moulin et le domicile du commandant, la résidence du gouverneur, le palais des Quatre Saisons et la tour de guet, forment l’ensemble de la cité de Bam.
Le 26 décembre 2003, à 5 h 28 du matin, la terre a tremblé avec une violence extrême dans la ville historique de Bam qui se trouve à environ 1000 kilomètres au sud-est de Téhéran. La citadelle de Bam fut presque complètement détruite par ce séisme de magnitude 6,3. Occupant une superficie d’environ 200 000 m², cette citadelle est l’une des plus grandes constructions en adobe du monde et elle a été un lieu habité durant plus de vingt siècles. Elle est également une véritable mosaïque de styles architecturaux.
Le projet de reconstruction partielle et de restauration de la citadelle historique fait l’objet de débat depuis 2004, et des réunions portant sur la nature et la complexité de la restauration de Bam et de son paysage culturel demeurent organisées jusqu’à aujourd’hui. Sous l’égide de l’Organisation de Nations Unies, l’Université technologique de Dresde a commencé à mettre en place un programme de reconstruction de la citadelle historique de Bam en juin 2007. Plusieurs groupes de chercheurs de cette université se sont ainsi rendus sur place afin de réaliser des études locales et des recherches précises. Depuis quelques mois, le processus s’est accéléré et les phases de cartographie et des préparations techniques ont été terminées avec succès. L’un des principaux objectifs est également la restauration d’un bâtiment connu sous le nom de « Khâneh-ye Sistâni », avec le concours des autorités iraniennes. Selon les chercheurs allemands, si l’effort de restauration demeure soutenu, la citadelle devrait retrouver en partie son éclat d’antan d’ici environ 15 ans.
-
Citadelle de Râyen
Cette citadelle, cousine de celle de Bam, daterait de l’ère sassanide. Elle demeure après celle de Bam le deuxième plus grand édifice en briques crues et s’étend sur 2000 m² près de l’actuelle ville de Râyen.
Glacier
-
Glacier de Maybod
Cette structure en forme de dôme semi-enterré servait la plupart du temps à stocker de la glace, mais aussi parfois à stocker de la nourriture. Dans l'Iran du IVe siècle av. J.-C., les ingénieurs persans maîtrisaient déjà la technique permettant de stocker de la glace en plein été dans le désert. La glace était amenée des montagnes environnantes pendant l'hiver et était ensuite stockée dans des réfrigérateurs spécialement conçus et naturellement réfrigérés, appelés yakhchal, qui signifie stockage de glace. Cette structure consiste en un grand espace enterré (jusqu'à 5000 m³) aux murs épais d'au moins deux mètres à la base, faits avec un mortier spécial appelé sarooj, composé de sable, d'argile, de blanc d'œuf, de chaux, de poils de chèvre et de cendres, résistant aux transferts de chaleur. Cette mixture est imperméable. Cet espace était souvent relié à un qanât et possédait aussi souvent un Badguir (capteur de vent) qui pouvait abaisser les températures pendant les jours d'été. La glace stockée était ensuite utilisée pour fabriquer des rafraîchissements pour la cour royale. Parmi ces structures qui subsistent aujourd'hui, nombreuses sont celles qui ont été construites il y a plusieurs centaines d'années.
-
Glacière Moayedi
Cette structure en forme de dôme semi-enterré servait la plupart du temps à stocker de la glace, mais aussi parfois à stocker de la nourriture. Dans l'Iran du 4e siècle avant J-C, les ingénieurs persans maîtrisaient déjà la technique permettant de stocker de la glace en plein été dans le désert. La glace était amenée des montagnes environnantes pendant l'hiver et était ensuite stockée dans des glaciers (Yakhchal), grand espace enterré qui avait des murs épais d'au moins deux mètres à la base et bâtis avec un mortier composé de sable, d'argile, de blanc d'œuf, de chaux, de poils de chèvre et de cendres dans des proportions spécifiques. Cet espace était souvent relié à un qanât et possédait aussi souvent un badguir (capteur du vent) qui pouvait facilement rafraîchir les températures pendant les jours d'été.
Maison traditionnelle
-
Narenjestan-e Ghavam
La Maison de Qavam (également largement appelé "Narenjestan e Ghavam") est une maison traditionnelle et historique à Chiraz. Elle a été construite entre 1879 et 1886 par Mirza Ibrahim Khan. Les membres de la famille Qavam étaient des marchands originaires de Qazvin. Mais ils sont vite devenus actifs dans le gouvernement pendant la dynastie Zand, suivie par le Qadjar, et la dynastie Pahlavi. Le Qavam "Naranjestan" conserve l'élégance et le raffinement apprécié par les familles de la classe supérieure au cours du XIXe siècle. Les peintures sur les plafonds bas de la maison sont inspirées par l'époque victorienne d’Europe. Le porche miroir était un point focal de la maison, donnant sur un petit jardin qui a été conçu avec des fontaines, des palmiers, des dattiers, et des plantes à fleurs. Au cours de la seconde ère Pahlavi, la maison est devenue le siège de l’Asia Institute de l'Université Pahlavi, dirigée par Arthur Upham Pope (archéologue américain et historien de l’art iranien) et Richard Nelson Frye (universitaire américain d'études sur l'Asie centrale et l'Iran). La maison est aujourd'hui un musée ouvert au public.
-
Maison des Bekhradi
La maison historique des Bekhradi est la première et seule maison historique safavide (17ème siècle) qui a été restaurée et utilisée en Iran comme une résidence traditionnelle depuis 2005. La maison est située dans Sonbolestan, l'un des quartiers les plus anciens dans le nord d'Ispahan. Sonbolestan, faisait partie d'une série de villages à Ispahan nommé Sepahan. Ces villages sont apparus à l'ère préislamique et plus tard ont fusionné pour une grande ville : Ispahan. La maison historique de Bekhradi a été rénovée et modifié pour ceux qui recherchent le confort d'un hôtel, avec l’intimité et le confort d'une maison, et un séjour mémorable dans une maison historique muséale. Chaque chambre et suite historique de la Maison de Bekhradi est conçu individuellement, donnant à chacun d'entre eux un caractère historique unique avec des fonctionnalités modernes qui rendront votre séjour inoubliable.
-
Maison des Lariha
De nombreuses maisons traditionnelles subsistent et font l’objet d’une active restauration, en particulier dans la vieille ville qui reprend peu à peu une certaine activité, après une longue période de léthargie. Les services de sauvegarde du patrimoine de la ville de Yazd sont eux-mêmes installés dans la maison des Lariha, belle demeure d’époque Qâdjârs, dans laquelle on pénètre par le traditionnel hashti, vestibule constitué de huit faces, menant, par de longs couloirs, aux différentes cours et aux nombreuses salles des différents bâtiments.
-
Maison des Tabatabaei
Édifiée en 1834 par Seyyed Ja'far Tabatabaei, riche marchand de tapis, la maison des Tabatabaei présente un entrelacs étonnant de motifs gravés dans la pierre, ainsi que des miroirs et des vitraux admirables. Toutes les fenêtres donnent sur la cour principale protégeant ainsi totalement la demeure des regards. Plus vaste que la maison des Borujerdi, elle occupe 4700 m², compte 40 pièces et plus de 200 portes. Elle comprend 3 parties, l'intérieur réservé aux membres de la famille, l'extérieur où l'on recevait les invités, et les quartiers des domestiques. La maison fut conçue par Ostad Ali Maryam, architecte qui construisit plus tard la maison des Borudjerdi pour la fille des Tabatabaei qui venait de se marier.
-
La Maison des Boroudjerdi
La maison fut construite en 1857 pour la femme du riche marchand Haji Mehdi Boroudjerdui, comme cadeaux de noces. La mariée était originaire de la famille des Tabatabai, pour qui Ostad Ali avait construit une maison quelques années plus tôt (la maison des Tabatabaei). La maison consiste en une cour rectangulaire, avec pièces attenantes recouvertes de peintures du peintre royal Kamal-ol-molk et trois badguirs (tours à vent) hautes de 40 mètres qui aident à rafraîchir la maison les jours de chaleur. Elle possède trois entrées, et toutes les composantes de l'architecture résidentielle persane traditionnelle telle que l'intérieur et l'extérieur. La construction de la maison prit dix-huit ans et il fut fait appel à cent cinquante ouvriers. La maison qui est considérée comme un véritable chef-d'œuvre de l'architecture résidentielle persane traditionnelle a été dessinée par Ostad Ali Maryam.
-
Maison traditionnelle des Pirnia
La maison traditionnelle des Pirnia est un parfait exemple des maisons désertiques de cette région en termes d'architecture et d'art et a été construit dans la période safavide. La maison se compose d'un extérieur, un intérieur, un profond jardin, une salle de silo et toutes les installations nécessaires à la maison d'un seigneur à l’époque. Lorsque vous entrez dans la maison et que vous passez le premier couloir, vous atteignez une salle octogonale appelée hashti, qui avait l'habitude d'être une salle d'attente pour les clients et les visiteurs. Belles peintures d'histoires coraniques, livre de poèmes célèbres et de calligraphie exquise décorent le salon.
-
Biglar Beigi Tekyeh
Biglar Beigi Tekyeh est un centre religieux dans un vieux quartier de Kermanshah. Le centre, qui remonte à l'époque Qajar, a été construit par Abdollah Khan, également connu sous le nom Biglar Beigi. Un hall d’immense miroir sur le flanc ouest de la cour est orné de décors intérieurs remarquables avec beaucoup d'inscriptions qui remontent au règne de Mozaffaredin Shah.
Actuellement, le bâtiment est devenu un musée où sont exposés différents styles d'écriture ainsi que de vieux documents appartenant à la Biglar Beigis. -
Maison de Amir NEZAM
La Maison de Amir NEZAM devenue Le Musée Qadjar de Tabriz, est un bâtiment historique dans le quartier Sheshghelan, l'un des plus anciens de la ville de Tabriz. La base de l'édifice couvre une superficie de 1200 mètres carrés. Ce monument qui abrite depuis 2006 un musée consacré à la dynastie Qadjar (1781 à 1925), a été construit à l'époque du règne du prince Abbas Mirza (1789 à 1833). Il a été rénové par Hasan-Ali Khan, Amir NEZAM Garrousi, le majordome de l'Azerbaïdjan, qui en a fait sa résidence.
Dans les périodes ultérieures, la maison a été utilisée comme résidence officielle des gouverneurs de la province de l'Azerbaïdjan. Ce bâtiment non entretenu pendant une longue période, s'est trouvé dans un tel mauvais état qu'il a été sérieusement envisagé à moment donné de le démolir pour construire une école à sa place. Finalement entre 1993-2006, il a fait l'objet d'une rénovation complète et depuis l'achèvement de cette travaux, il a été reconnu patrimoine national.
Le quartier Sheshghelan a été le siège du gouverneur pendant la dynastie Ilkhanide. Hasan-Ali Khan, Amir NEZAM Garousi, est né en 1820 à Bijar, dans la province du Kurdistan. Pendant vingt-deux ans, il a occupé divers postes gouvernementaux, dont celui de responsable des étudiants iraniens envoyés en Europe par le gouvernement. Il a également été général de l'armée Garrus et chef des gardes de sécurité de la Haute Cour et d’Arg-e Tabriz. Il est enterré à Mahan, dans la province de Kerman et est très connu pour la beauté de ses écrits dans la langue persane. -
Maison de Moein-ol-Ketab
Le fondateur et propriétaire de la maison Mirza Hasan Khan Madani "moein-ol-ketab", est l'un des grands militants libéraux à l'origine de la constitution. Ce bâtiment a été enregistré au patrimoine national en 2003.
Caravansérail
-
Caravansérail Abbassi
Ce caravansérail a été bâti par ordre du roi safavide Shah Sultan Hossein et dédié à sa mère. Le caravansérail est resté presque désert après le déclin des safavides ; mais il fut restauré à l’époque Qadjar pour accueillir les voyageurs et les caravanes. En 1957, le monument a été encore une fois restauré, à l’initiative de l’archéologue français André Goddard et transformé en hôtel de luxe. Les travaux de restauration ont duré jusqu’en 1966. Un groupe d’hôtellerie français le dirigea pendant deux ans, puis il fut confié aux Iraniens. Le film les Dix petits nègres, avec Oliver Reed et Elke Sommer, a été tourné ici en 1973.
-
Le caravansérail et l’ensemble Vakil
Ce complexe, bâti en ville à côté du caravansérail safavide de Ganjali Khân, date de l’époque qâdjâr. Sa construction, commencée sur ordre du gouverneur de Kermân, Mohammad Esmaïl Khân Vakil-ol-Molk, a pris fin en 1870 sous le gouvernorat de Mortezâgholi Khân. Ce caravansérail et le complexe qui l’entoure est l’un des plus grands d’Iran.
Hammam
-
Hammam Vakil
Les bains de Vakil ont été construit à l’époque de Karim Khan Zand. Ils se situent dans le centre de la ville, à proximité d'autres bâtiments tels que le Bazar Vakil et la mosquée Vakil.
-
Hammam Amir Ahmad
Le hammam d'Amir Ahmad ou maison de bains du sultan Amir Ahmad a été construit à l'époque des Safavides au XVIe siècle. Il a été en grande partie détruit pendant le tremblement de terre qui frappa la région en 1778. Il a été largement reconstruit sous la dynastie Qadjar. Cette maison de bains couvre une surface de 1000 m² et comprend deux espaces distincts : le sarbineh (salle de vestiaire) et le garmkhaneh (bains à vapeur). Le sarbineh est une grande salle octogonale avec un bassin octogonal en son centre. Huit colonnes le séparent de l'extérieur, quatre avec le garkmkaneh. Tout autour se trouvent des bains plus petits qui ouvrent vers le khazineh, le dernier bain. L'intérieur du hammam est décoré de carreaux de céramique turquisés et dorés, ainsi que de stucs, de fresques et de miroirs. -
Hammam Ghalé (musée d’Ethnie)
C’est l’un des plus beaux hammams de Hamadan, construit conformément aux principes de l’architecture islamique, à la fin de la dynastie Qadjar, sur une surface de 1700 m². Après être passé par l’entrée octogonale, on arrive à un hammam froid, puis un chaud. En 2007, ce hammam, après avoir été restauré, s’est transformé en musée ethnique. On y a reconstitué des scènes d’époque avec des personnages en cire. À l’intérieur de ce hammam se trouve un restaurant traditionnel qui organise souvent des concerts et qui a eu beaucoup de succès chez les habitants.
-
Hammam Haji Torab
Construit à l’époque de Qadjar et situé à Nahavand, ce hammam est l’un de plus beaux monuments dans la province de Hamadan. Sa surface de 1000 m² inclut deux hammams, un pour les hommes et un pour les femmes. Répartis sur deux étages, les hammams comportent chacun une section froide et une section chaude. Il est enregistré sur la liste du patrimoine culturel iranien.
Mausolée
-
Mausolée de Hafez
Hafez est un poète, philosophe et mystique né à Chiraz au début du XIVe siècle. Le nom Hafez est un mot arabe qui signifie littéralement gardien. Il désigne des personnes ayant gardé, c’est-à-dire appris par cœur, l’intégralité du Coran. Il est connu pour ses poèmes lyriques, les ghazals, réunis dans un ouvrage intitulé Le Divan : ils évoquent des thèmes mystiques du soufisme en mettant en scène les plaisirs de la vie. Le pavillon abritant la tombe en marbre de Hafez a été construit en 1935 et conçu par l'architecte et archéologue français André Godard. Il se trouve au même endroit que d'anciennes structures, la plus connue desquelles date de 1773. La tombe, ses jardins, et les mémoriaux environnants dédiés à d'autres grandes personnalités sont des attractions majeures du tourisme à Chiraz.
-
Mausolée de Saadi
Situé au pied d'une charmante colline, le mausolée de Saadi se trouve à proximité d'une source toujours bienvenue en Iran. Le mausolée de marbre, qui date de 1860, a été intégré à un complexe plus récent dans les années 1950. On peut admirer sa structure octogonale, formée de colonnes de pierre où sont gravés différents vers du poète et supportant un dôme aux carreaux de faïence bleue. Il possède également une maison de thé en sous-sol avec son bassin central, ses poissons et son qanât encore visible.
Saadi (1213-1292) est l'un des poètes perses les plus populaires, la plupart des proverbes iraniens découlent directement de son œuvre. Notez la source souterraine d'eau vive qui emporterait les maux de ceux s'y baignant le dernier mercredi de l'année. Comme pour Hafez, des Iraniens de tout le pays, souvent en couple, viennent se recueillir sur sa tombe. A deux pas du mausolée, on peut profiter des jardins du Khorassan aménagés au XVe siècle sous la dynastie Timouride. Mandariniers amers, platanes, cyprès, dattiers et pins font un peu d'ombre aux familles et aux jeunes venus pique-niquer ou simplement se promener. -
Mausolée d'Esther et de Mardochée
Haut lieu de pèlerinage de la communauté juive d'Iran, qui regroupe 25 000 personnes, le tombeau de la reine Esther, épouse du roi achéménide Xerxès Ier (485-465 av. J.-C.), constitue l'un des sites les plus intéressants de Hamadan. Après sa victoire contre les Assyriens et ses guerres contre le pharaon, le roi de Babylone Nabuchodonosor a pris Jérusalem, incendié le Temple et fait déporter les Juifs à Babylone en 588 avant J-C. Mais l’empire babylonien est tombé en 539 aux mains du roi Cyrus II de Perse. Les juifs se sont installés dans l'Empire perse après la conquête de Babylone par le roi achéménide Cyrus le Grand, en 539 avant J.-C. Maître de la ville, ce dernier a fait libérer les milliers de juifs détenus en captivité par Nabuchodonosor II, et les a encouragés à retourner en Judée pour reconstruire leur temple à Jérusalem. De nombreux Juifs sont cependant restés au sein de l’empire perse et ont essaimé sur le plateau iranien. La Perse apparaît dans la Bible comme une nation libératrice. En 475 av. J.-C., Haman, militaire de haut rang, a tenté d'anéantir l'ensemble des Juifs de l'Empire perse pour s'emparer de leurs biens. L'intervention de la reine Esther auprès du roi Xerxès a été décisive. Aidée par son oncle Mardochée, elle a obtenu du roi la protection royale et le droit pour les Juifs en exil de s'établir librement au sein de l'Empire.
« Esther fut donc emmenée près du roi Xerxès, à son palais royal, le dixième mois, c'est-à-dire au mois de Téveth, la septième année du règne. Et le roi tomba amoureux d'Esther plus que de toutes les femmes, et elle gagna sa bienveillance et sa faveur plus que toutes les jeunes filles. Il mit alors le diadème royal sur sa tête et il la fit reine à la place de Vasti. » Extrait de L'Ancien Testament, Esther, 2
Le mausolée, supposé abriter les sépultures d'Esther et de son oncle Mardochée, héberge plus probablement le tombeau d'une reine juive plus tardive, Shushan, qui aurait persuadé son mari, Yazdgerd Ier (roi sassanide du Ve siècle), d'accepter l'établissement d'une colonie juive à Hamadan. Une tradition date la base de l’édifice et sa porte d’entrée en pierre de l’époque achéménide (Ve siècle av. J-C.) et la coupole de l’époque mongole (XIVe siècle).
-
Mausolée d’Avicenne
Œuvre récente datant de 1954, l'édifice est inspiré de l'antique tour funéraire de Gonbad-e Kavus à Gorgan, dans le nord-est de l'Iran. Douze colonnes en granit soutiennent un toit conique surplombant la salle funéraire ornée d'inscriptions rappelant l'œuvre du « prince des philosophes ». La tombe d'un fidèle, Abu Saïd Kaduh, côtoie celle du maître. On peut également voir à l'intérieur les immenses tapis, les pièces de marqueterie, la bibliothèque et le petit musée consacré à la vie et l'œuvre d'Avicenne (980-1037). La terrasse offre un beau point de vue sur Hamadan et la place alentour est toujours noire de monde.
Le grand Avicenne (déformation du nom Bou Ali Sina) a été l'un des plus célèbres philosophes, physiciens et savants de la Perse médiévale. Né à proximité de Boukhara et mort à Hamadan, Avicenne a rapidement dévoilé son génie. Célèbre dès l'âge de 17 ans, il a guéri un prince samanide l'ayant appelé à son chevet. Sollicité par le prince de Hamadan, il a conseillé ce dernier avant d'entrer au service du prince d'Ispahan, conquise en 1030 par le Ghaznevide Massoud. Les pillages de la ville ont entraîné la disparition de son énorme encyclopédie (vingt volumes), dont quelques fragments seulement ont été sauvés ou reconstitués par l'auteur. Son traité de médecine en cinq volumes, traduit en latin, a exercé une influence considérable jusqu'au XVIIe siècle sur les pratiques médicales aussi bien en Orient qu'en Occident. Près de 57 ouvrages lui sont attribués, traitant de sujets aussi divers que la métaphysique, la mécanique, l'acoustique, l'astronomie et la géométrie.
-
Mausolée de Baba Taher
Surnommé Oryan, également transcrit Baba Tahir, il s’agit d’un grand soufi et poète iranien du XIe siècle. Il est né, mort et enterré à Hamadan. Par leurs reflets mystiques et amoureux, ses quatrains lyriques sont populaires pour leur impressionnante beauté. Ses quatrains ont été chantés à l'origine en dialecte de Pahlavi, mais ils ont pris leur forme Lure, kurde et persane contemporaine au cours du temps.
-
Gonbad-e-Alavian
Le Gonbad-e-Alavian ou Coupole des Alevis est une tour funéraire à base carrée, vraisemblablement d’époque seldjoukide (XIe ou XIIe siècle), dont le dôme a disparu. Les murs de la salle sont décorés de motifs en stuc, floraux ou calligraphiques. Une inscription en caractères coufiques, réalisée en briques à bossages, parcourt le haut des murs extérieurs : elle indique que les stucs dateraient de l’époque mongole.
-
Mausolée Shah Nematollah Vali
Dans l'air cristallin de Mahan (à 42 km au sud-est de Kerman), le dôme de faïence turquoise et ses minarets branlants, éprouvés par des tremblements de terre, se profilent sur l'écran lointain de la montagne Djoupar, dont les crêtes marquent l'horizon d'une ligne ténue. Le mausolée Shah Nematollah Vali, une pure merveille est élevée au XVe siècle par les soins d'un roi musulman de l'Inde, car « sous ce dôme, repose le derviche le plus respecté de la Perse ». Depuis, le mausolée n'a cessé d'être embelli et étendu pour accueillir les fidèles. La grande coupole et la porte principale XVe incrustée d'ivoires, ont été restaurées sous les Safavides. L'ensemble a été agrandi à l'époque Qadjar, qui y ajouta les minarets élancés. Ce « Nostradamus Perse », mort centenaire en 1431, sera en effet vénéré par tous les monarques. La première cour intérieure, bordée de beaux cyprès, favorise le recueillement avant la visite du tombeau. Une seconde cour, dépouillée, ouvre sur l'extérieur par un portail monumental encadré de deux minarets. Le tombeau, voisin d'un monastère de derviches, disciples du shah Nematollah Vali, constitue un lieu de pèlerinage. Jardins, fontaines et pièces d'eau rendent la visite délicieuse.
-
Dôme de Soltaniyeh
Le monument traditionnellement appelé Dôme (ou Coupole) de Soltaniyeh est, en fait, un mausolée. Celui de son commanditaire, Oljeitu, qui comme huitième souverain de la dynastie des Ilkhanides, a adopté le nom de règne de Soltan Mohammad Khodabandeh. Le mausolée est dans la ville de Soltaniyeh. Celle-ci est située, dans la province de Zanjan, sur un axe Nord-Ouest / Sud-est s'étirant de Tabriz à Téhéran dont elle est distante d'environ 240 km. Cette imposante sépulture occupe une place prestigieuse dans l'impressionnante liste des mausolées musulmans d'inspiration iranienne qui débute, au XIIe siècle, avec la coupole du sultan Sanjar à Merv (Khorasan) et s'achève en apothéose, au XVIIe siècle, avec le Taj Mahal à Agra (Inde du nord).
Le Dôme de Soltaniyeh est situé dans la partie sud sud-est d'un quadrilatère de 92 925 m2 (295 x 315m) qui constituait jadis une citadelle royale munie d'une muraille, comprenant 16 tours espacées sur un périmètre total de plus de 1,2 km, protégée par des douves de 30 m de larges. Outre le mausolée, unique construction toujours en état, cette grande esplanade correspondant à l'antique citadelle, abritait d'autres monuments importants dont il ne reste à présent que des vestiges archéologiques. La coupole, qui a donné son nom à l'édifice, et reposant sur le tambour octogonal est l'élément le plus remarquable de prime abord. Elle a 38 m de large, avec un diamètre intérieur de 25 m, et son sommet culmine à 50 m du sol. Sa face extérieure est recouverte de magnifiques carreaux de faïence turquoise qui accentuent encore l'éclat du monument par un superbe contraste avec les différentes teintes de l'azur.
Ce dôme constitue le plus ancien exemple conservé de double coupole construite en briques en Iran. Sa conception est très novatrice pour l'époque (début du XIVe siècle) et, selon Piero San Paolesi, elle aurait inspiré l'architecte italien Filippo Brunelleschi (1377-1446) lorsque, mettant enfin un terme à un siècle de difficultés jusqu’alors insurmontables, il érigea, entre 1420 et 1436, la coupole (39 m de haut) de la cathédrale Santa Maria del Fiore11 à Florence. En effet, les spécialistes ne manquent pas de remarquer des similitudes troublantes dans la conception des dômes du mausolée iranien et de la cathédrale italienne qui sont, tous les deux, à double coupole, construits en briques, élevés sur un plan central organisé avec des « chapelles » entourant la partie basse des édifices centraux. On observe également que la coupole adopte une forme sphéro-conique construite à partir d'une infrastructure octogonale. De chacun des sommets de la base octogonale du Dôme de Soltaniyeh s'élève un élégant « minaret » dont la fonction – parfaitement remplie – est uniquement décorative. Les huit petites tours de 15,5 m de haut à l'origine, ont une base octogone de 2,4 m de diamètre avant de devenir circulaires au faîte. Malheureusement ces gracieuses tourelles sont endommagées ; la mieux conservée est celle figurant dans le coin nord-est. Cette coupole repose sur un élément massif où l'on distingue :
– Les 2 premiers niveaux du bâtiment (rez-de-chaussée et premier étage) réunis en une structure unique de forme polygonale à 8 côtés avec différents axes de symétrie.
– Le troisième niveau (second étage) correspond au tambour. Il s'agit d'un hexagone parfait abritant un portique, qui sur chacun de ses 8 côtés, est percé de 3 arcs (1 grand entouré de 2 plus petits). Les 24 ouvertures sur l'extérieur assurent une très heureuse transition entre l'aspect robuste de la partie inférieure du bâtiment et son allure beaucoup plus aérienne et gracieuse au fur et à mesure que l'on gagne en hauteur.
Outre l'aspect de pure beauté qui se dégage naturellement du monument, les spécialistes retiendront l'innovation de la double coupole, ici parfaitement maîtrisée, et ce qu'elle implique de connaissances scientifiques et techniques dans tous les domaines afférents à l'architecture. Les amoureux de l'art s'émerveilleront longtemps devant une décoration intérieure dont l'éclat force l'admiration et un respect qui commande le silence tant il paraît difficile de commenter la grâce de l'édifice sans en rompre inutilement le charme. -
Tombeau d'Ali-ebne Hamze
Voici le tombeau de l'émir Ali, neveu du Shah Cheragh, lui-même décédé au cour d'une expédition vers Khorasan afin d'aider l'Imam Reza. Le sanctuaire actuel a été construit au 19ème siècle après les tremblements de terre qui ont détruit les sépultures, les hommes sont séparés des femmes. On peut admirer un éblouissant travail des miroirs vénitiens, des vitraux et une ancienne porte en bois complexe. Les pierres tombales autour de la cour sont également intéressantes, elles coûtaient une petite fortune aux familles du défunt. Contrairement à d'autres sanctuaires, les gardiens sont très accueillants vis-à-vis des étrangers ; un tchador est prêté aux femmes et la photographie est autorisée.
-
Menar-e-Jonbann
Menar-e-Jonban est un monument situé à Ispahan. La construction a commencé au 14ème siècle dans le but de recouvrir la tombe d’Amu Abdollah Soqla. Ce monument a une caractéristique particulière: si l'un de ses minarets est ébranlé, l'autre le sera aussi.
L'iwan et le porche ont probablement été érigés peu après 1316 comme sanctuaire pour Amu Abdollah Soqla, un ermite enterré ici. Les minarets de brique ont été construits plus tard, et ont probablement comme origine la dynastie safavide (15 - 17e siècles).
Site archéologique
-
Naqsh-e Rostam
Site archéologique situé à environ 3 kilomètres au nord-ouest de Persépolis, cet endroit est appelé Naqsh-e Rostam / le portrait de Rostam, les Perses pensant que les bas-reliefs sassanides sous les tombes représentaient Rostam, un héros mythique perse. Naqsh-e Rostam contient quatre tombes royales achéménides rupestres, cruciformes et portant trois registres de bas-reliefs. L'une de celles-ci, d'après les inscriptions qu'elle présente, serait la tombe de Darius Ier. Les trois autres tombes se trouvant aux côtés de celle de Darius Ier, seraient celles de Xerxès Ier, Artaxerxés Ier et Darius II mais elles ne portent aucune inscription permettant de les identifier avec certitude.
On trouve ce genre de sépultures également chez les Mèdes à différents endroits : au Pont Zahab de Kermanchah, à Fakhrik, Miandoab et Soleimanieh (Irak). Le soleil se couchant derrière la montagne, et le roi étant le symbole du soleil (en fait, il en est le frère), il doit donc reposer au cœur de la montagne. C’est pourquoi les tombeaux des rois achéménides se trouvaient dans la montagne, à un emplacement en forme de croix. Il y a aussi sept très grands bas-reliefs dans la roche de Naqsh-e Rostam, sous les tombes, sculptures commandées par les rois sassanides.
Faisant face à la roche se trouve la Ka'be-ye Zartosht (la Mecque de zoroastrien) un monument zoroastrien. À l'extrémité du site se trouvent deux petits autels du feu.
-
Naqsh-e Rajab
Rajab, personnage inconnu, est le nom moderne d'un ensemble de quatre bas-reliefs sassanides du IIIe siècle. Le site se trouve à 3 kilomètres au nord de Persépolis et à proximité de Naqsh-e Rostam. Les bas-reliefs figurent sur les parois d'un renfoncement rocheux formant un carré ouvert à l'ouest. Les têtes des figures royales et divines ont été martelées, après la conquête arabe.
-
Tépé Sialk
Localisé à quelques kilomètres de Kashan, le site archéologique de Tépé Sialk est composé de deux collines distantes de 600 m, nommées Colline Nord et Sud. Le site fut pour la première fois investigué dans les années 1930 par une équipe française menée par Roman Ghirshman, et les résultats des études menées permirent l'établissement à l'époque d'une chronologie de la fin des temps préhistoriques dans le haut plateau iranien. Après soixante-dix ans d'abandon, plusieurs équipes iraniennes reprirent les recherches sur le site. Il est établi que l'occupation remonterait à la fin du VIIe millénaire av. J.-C. jusqu'au IVe millénaire av. J.-C. à laquelle il faut ajouter la présence d'une nécropole plus tardive datant du IIe millénaire av. J.-C.
-
Ville souterraine de Noush Abad
Avec la désignation du maire de la ville souterraine de Noush-Abad, appelée également Ouei, l’idée d’une ville avec deux maires apparait pour la première fois dans le pays. Etant donné qu’Ouei, la ville souterraine de Noush Abâd, un site unique dans son genre, mérite largement de figurer sur le patrimoine mondial, elle a donc besoin d’une administration indépendante. Située à 10 km de Kashan, la ville souterraine de Noush Abâd a été construite sous la terre entre 14 et 18 mètres de profondeur, au cœur du désert, il y a 1500 ans, pour servir de refuge aux habitants face aux agressions étrangères. Aujourd’hui, elle est l’un des plus importants sites touristiques du pays.
Noush Abâd date de l’époque sassanide. Un roi sassanide, qui traversait la région l’a trouvée agréable et a ordonné d’y construire un village qui s’est transformé par la suite en ville. Elle était également utilisée aux différentes époques dont seldjoukide, safavide et Qadjar, avant de disparaître dans les inondations. En 2002, elle a été découverte par hasard et depuis, elle est un site touristique.
Ouei a été construite à l’horizontale et à la verticale sur trois étages ou plus, qui sont reliés les uns aux autres par des puits qui avaient également pour fonction l’aération des étages et des salles. Le premier étage se trouve à 3 mètres de profondeur et deux autres étages à 8 et à 16 mètres de profondeur. La ville était éclairée par des chandeliers de terre, qui étaient disposés dans des niches creusés dans les parois des couloirs et des salles et où brûlait de la graisse animale. Jusqu’à présent, on a retrouvé dans cette ville souterraine une cinquantaine de pièces ainsi que des toilettes. La hauteur des galeries est entre 170-180 cm et on peut donc facilement y circuler. La ville avait de nombreuses entrées qui débouchaient dans les lieux fréquentés de Noush Abâd dont les bazars, les mosquées, les qanâts, etc. afin que les gens puissent s’y réfugier. La ville souterraine était en mesure d’abriter quelque 3000 personnes. Les entrées étaient bouchées après le passage des habitants de sorte que pendant des années, elles sont demeurées cachées. Aucun outil de construction n’a été utilisé pour construire la ville souterraine. Seules quelques pioches qui auraient dû servir à creuser les canaux et les puits ont été découvertes. 500 mètres de couloirs du premier étage sont préparés jusqu’à présent pour accueillir les visiteurs. Les autres étages sont pour l’heure fermés car ils ne sont pas encore restaurés et sécurisés.
Etant donné que la ville souterraine est un grand réseau de puits et de canaux, la superficie pourrait être évaluée à plusieurs milliers de mètres carrés. Il est dit que cette ville souterraine serait reliée par un réseau de qanâts à la ville de Niyâsar et plus précisément à la grotte de Niyâsar, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres.
-
Haft-Tepe
Haft-Tepe, (les sept collines), est un site archéologique situé dans la province du Khûzistân, dans le sud-ouest de l'Iran près de Suse, découvert en 1908 et dont les fouilles sont toujours menées. Il est identifié à la ville antique de Kabnak, une des principales villes de l'Élam antique. La ville de Kabnak était devenue un important centre politique, sous le règne du roi élamite Tepti-Ahar (-1400 avant J.C), dernier roi de la dynastie Kidinuide, mais Kabnak existait déjà avant cette période. Il semble que son autorité n'ait pas été très étendue, et qu'il n'ait pas régné sur tout l'Élam, alors fragmenté politiquement. Il disposait cependant de suffisamment de moyens pour bâtir d'importants monuments dans sa capitale, notamment un complexe funéraire destiné à la famille royale. Les textes retrouvés pour son règne consistent surtout en des archives administratives.Après sa mort, le centre du pouvoir est retourné dans l’ancienne capitale Suse.
Quelques siècles plus tard, une autre ville a été construite à proximité, Chogha Zanbil. Les excavations de Haft-Tappeh ont révélé un palais et un grand temple fondé par Tepti-Ahar où le dieu Kirwashir était adoré. Le temple était décoré de plaques de bronze et de peintures murales. L’archéologie témoigne d'importantes influences mésopotamiennes et hourrites. Récemment, certaines statuettes d'argile de déesses de la fécondité ont été découvertes sur le site.Sous le temple funéraire on a retrouvé un complexe funéraire souterrain destiné au roi et à sa famille. Des ossements ont été découverts dans la tombe, mais il n’est pas certain qu’ils appartiennent à un membre de la famille royale.
Haft-Tappeh a d'abord été fouillée par l'archéologue français Jacques de Morgan en 1908. Entre 1965 et 1978, une mission dirigée par l’archéologue iranien Negahban fouille à nouveau le site, suivie depuis 2003 par une équipe germano-iranienne, dirigée par Behzad Mofidi.
-
Temple d'Anahita
le temple d'Anahita a été érigé sur un site de 4,6 ha , c'est le plus grand ensemble architectural d'Iran ancien dédié à cette divinité des eaux. Il est Situé sur une hauteur schisteuse à mi-chemin entre Hamadan et Kermanshah, surplombant la plaine de Kangavar,. Comme d'autres constructions monumentales perses comme Persépolis, le temple est construit sur une plateforme surélevée.
Les origines de ce site remontent à la période Parthe, comme en attestent de multiples tombes, pièces de poterie et pierres ouvragées retrouvées sur place. La plupart des tombes se trouvent sur le versant est, et se subdivisent en 3 groupes:
Le premier date de la période Parthe entre -100 et +100, les corps y sont placés sur le dos dans des fosses taillées dans le roc, tête tournée vers le temple, et parfois main gauche placée sur la poitrine, sans doute en signe de respect. Certaine de ces sépultures contenaient des pièces de monnaie, placées sous la tête du défunt, elles ont été frappées sous les règnes de Phraatès Ier ou Orodès III.
Les tombes du 2e groupe datent du 1er siècle après J-C. Les corps y sont placés dans des sarcophages de céramique insérés dans des cavités rocheuses et couverts de dalles en terre cuite ou pierre de chaux. Les faces des défunts sont également tournées vers le temple.
Les tombes du dernier groupe prennent la forme de jarres également déposées dans des cavités rocheuses, couvertes par des dalles de pierre, le défunt faisant également face au temple.
Ce temple était encore utilisé à l’époque sassanide, comme nous le montre les traces de restaurations de nombreuses parties du temple portant la signature des techniques en vigueur à cette période.
D'autres fouilles révèlent des piliers extérieurs dont la hauteur approximative était de 35,4 m le long des murs d'ouest en est, et puis sud. Il faudra attendre de nouvelles fouilles en 1995, pour dégager complètement le mur nord. Un escalier monumental de 1,48 m de haut, ressemblant à celui de Persépolis, se trouve sur la façade sud et représentait l'entrée principale du temple. Les 26 marches ont été préservées, elles mesurent 41,5 cm de large, 12 cm de haut, et 32 cm de profondeur. Cependant, d'autres escaliers sur la section nord-est du mur est nous suggèrent l'existence d'autres entrées. La partie centrale du temple abrite un mur bien conservé, mesurant 94 m de long, et 9 m de haut et courant de la façade est à la façade ouest du temple. Un canal, découvert sur la partie nord, aurait pu servir à l'adduction d'eau pour des fins rituelles.
Le géographe grec Isidore de Charax mentionne pour la première fois le temple d'Anahita à Kangavar comme "temple d'Artémis" au 1er siècle. Entre le IXe et le XIVe siècle, des géographes et historiens arabes visitent le temple et consignent leurs observations. En 1840 les Français Eugène Flandin, et Pascal Coste visitent et étudient le site, en fournissent un descriptif détaillé, notant en particulier son étendue sur une aire carrée de 200m x 200 m. En 1968 une équipe archéologique iranienne entreprend des fouilles, et étend le périmètre du temple sur une zone rectangulaire de 230m sur 210 m. Le point culminant du site est à l'angle nord-est, à hauteur de 32 m. -
Nushijan Tapé
La colline archéologique de Nushijan Tapé, est située près de la ville de Malayer dans la province de Hamedan et révèle des informations précieuses sur les premières civilisations en Iran. Les découvertes dans cette colline, nous donnent des informations concernant des civilisations sur trois périodes historiques.
La première couche concerne la dynastie parthe, la deuxième a des restes de l'Empire achéménide et la troisième, la plus ancienne, appartient à des Médianes qui vivaient sur cette colline depuis le 8ème siècle avant JC. Les restes de l'Empire achéménide se composent de deux temples du feu, de l'Apadana (la salle à colonnes), d'anciennes chambres, de tunnels et du mur d'enceinte du fort. Cette Médiane forte se dresse sur une colline naturelle qui est de 37 mètres de haut. De nombreux objets et poteries historiques ont été trouvés lors des fouilles en 1967.
Ville antique
-
Persépolis
Persépolis (du grec persis polis, Ville des Perses), Parsa en vieux-persan, ou Takht-e Jamshid (Trône de Jamshid) se trouve dans la plaine de Marvdasht, au pied de la montagne Kuh-e Rahmat, à environ 70 kilomètres au nord-est de la ville de Chiraz. Persépolis est classée patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO depuis 1979.
Construction
Après avoir continué l'œuvre de Cyrus II à Pasargades et parallèlement aux importants travaux de construction entrepris à Suse, Darius Ier a décidé d'établir une nouvelle capitale. Darius a choisi pour site le bas de la formation rocheuse du Kuh-e Rahmat qui devient ainsi le symbole de la dynastie achéménide. Il est difficile de dater avec précision la construction de chaque monument. La seule indication irréfutable est fournie par des tablettes retrouvées sur le site qui attestent d’une activité au moins dès –509, lors de la construction des fortifications. Les constructions de Darius sont ensuite terminées et complétées par ses successeurs : son fils Xerxès Ier ajoute au complexe la Porte de toutes les Nations, le Hadish, ou encore le Tripylon ; sous Artaxerxés Ier en -460, on dénombre 1149 artisans présents sur les chantiers. Au contraire d'autres constructions monumentales antiques grecques ou romaines, la construction de Persépolis ne doit rien à l’esclavage. Elle a été entièrement assurée par des ouvriers venant de tous les pays de l’Empire : Babylonie, Carie, Ionie ou Égypte.
Destruction
Protégée par sa situation au cœur de l’empire achéménide, Persépolis ne comptait pas de solides défenses. Les connaissances de la prise et de la destruction de Persépolis, attribuées à Alexandre le Grand, proviennent essentiellement des écrits d’historiens antiques, au premier rang desquels figurent Plutarque, Diodore de Sicile, et Quinte-Curce. Certains éléments archéologiques corroborent leurs dires, mais leur version même de la destruction de la cité est contestée. D’après Plutarque, Diodore de Sicile et Quinte-Curce, la chute de Persépolis est suivie du massacre de ses habitants et du sac de ses richesses. Tiridate, gardien du trésor, fait porter à Alexandre dont l’armée approchait, une lettre de reddition l’enjoignant de se rendre à Persépolis en vainqueur. Les richesses lui seraient ainsi rapidement acquises. Les écrits ne mentionnent cependant pas la réponse d’Alexandre. Diodore et Quinte-Curce racontent également la rencontre en route pour Persépolis, de 4000 prisonniers grecs mutilés ou ayant subi de mauvais traitements de la part des Perses. Après avoir pris la cité en -331, Alexandre y laisse une partie de son armée et poursuit sa route, ne revenant à Persépolis que quelque temps après. À l’issue d’une journée de beuverie en l’honneur de la victoire, Persépolis est incendiée sur ordre du conquérant en mai -330. Les raisons ayant motivé cette destruction sont controversées.
La destruction de Persépolis marque la fin du symbole de la puissance achéménide. Avec la mort de Darius III, dernier empereur de sa dynastie, le premier empire perse disparaît. L’hellénisation commence avec les Seleucids. -
Ecbatane
Ecbatane (ou Hegmataneh) est une ville de l'Antiquité, identifiée sur le site de l'actuelle d'Hamadan. Ecbatane serait mentionnée sous le nom de Amadana dans les annales de l'empereur d'Assyrie Téglath-Phalasar Ier (1116-1077), et ce sont les Grecs qui lui ont donné son nom d'Ecbatane. Ecbatane a étéla capitale des Mèdes à la fin du VIIIe siècle av. J.-C. sous le règne du fondateur de l'empire mède Déjocès (728-675 av. J-C), et elle l’est restée jusqu’à la prise de la ville, en -549, par le roi perse Cyrus II le Grand (558-528 av. J-C), qui a mis fin au règne du dernier roi mède, Astyage. Les souverains achéménides ont gardé la ville comme capitale d'été. En- 330, le roi de Macédoine Alexandre le Grand s'en est emparé, ainsi que du trésor de Darius III qui y était gardé depuis la bataille de Gaugamèles. Après Alexandre le Grand, la ville a perdu toute importance politique et s’est donc trouvée réduite au rang d’une simple ville d’étape entre le plateau iranien et la Mésopotamie. Par la suite elle a subi plusieurs pillages, puis est devenue sous la domination des Parthes la capitale de la satrapie de Médie. Selon Strabon et Tacite, les rois parthes en ont fait l’une de leurs résidences d’été. Au IIIe siècle, elle est devenue la capitale des Sassanides. Le site d’Ecbatane n’a été repéré qu’en 1818 sur la colline d’Hegmataneh. Les fouilles entreprises vers 1990 ont révélé des éléments d’architecture en brique crue d’époque parthe.
-
Firozâbâd
À 3 km de l’actuelle Firozâbâd, cette ancienne ville fut fondée par Artaxerxés, (Ardashir Ier 220-241), au lieu même où il vainquit le dernier roi parthe, Artaban IV. Son premier nom, «Ardashir Khurrah» (À la gloire d’Ardashir) ou Gur, fut remplacé par «Firozâbâd» au Xe s. Son plan circulaire, comme tracé au compas, a un diamètre de 2 km. Il est exemplaire d’une conception qui fait de la cité un miroir de l’univers et de l’homme. Le cercle est d’une symbolique universelle: on le retrouve dans le symbole d’Ahura Mazda, les couronnes et l’anneau de pouvoir des rois. Il peut évoquer le Ciel, les cycles astrologiques, l’infini et la perfection. Dans l’enceinte, quatre portes étaient orientées vers les points cardinaux: elles portaient les noms de Mithra (Soleil), Bahram (Mars), Hormuz (Jupiter) et Ardashir.
Au centre de la ville, se trouvaient des édifices royaux et sacrés; entre les murailles et le quartier royal, les maisons étaient distribuées en quartiers, reliées par des rues en cercles ou rayonnant du centre à la périphérie. Le seul vestige important est une tour quadrangulaire, surnommée «le minaret» par la tradition locale. Sa partie haute est ruinée. Haute de 30 m, elle était située au centre exact de la ville; aujourd’hui, elle domine des champs et des terrains vagues. Tour d’observation, symbole de pouvoir, marque symbolique (tel un omphalos), elle était couronnée d’un autel du feu et faisait peut-être partie d’un temple ou d’un palais. Au nord-est de la tour, également dans le périmètre royal, une plate-forme carrée est tout ce qu’il reste d’un temple du feu, sans doute le premier construit en Iran (Takht-e Nishin). Dans l’enceinte de la Firozâbâd sassanide, plusieurs mausolées ont été construits à l’époque islamique.
-
Bichâpour
La ville ancienne de Bichâpour est située au sud de la rivière "chapour", à une vingtaine de kilomètres au nord de la ville de Kâzeroun, sa contemporaine en âge, toutes deux très vieilles puisqu’elles portent des marques d’occupation élamite et parthe.
Etendue sur une plaine enclavée de montagnes, elle se termine aux confins d’un désert régional traversé par la rivière chapour qui se jette dans le Golfe Persique. Autrefois, cette ville antique était reliée d’une part aux villes de Firouzâbâd et d’Estakhr, deux importantes métropoles antiques, et d’autre part, à la Mésopotamie, à Suse et à la capitale sassanide, Ctésiphon. Cela conjugué à la situation géographique de cette ville, disposant de voies navigables jusqu’à la haute mer, attira l’attention de Shapur Ier, empereur sassanide, qui ordonna à l’armée romaine prisonnière de la transformer en une métropole rivalisant avec Antioche. Sous l’impulsion des artisans romains envoyés par Philippe l’Arabe dans le cadre du traité de paix signé en 244, le nouveau plan donné à cette ville parthe la transforma en un patchwork de styles architecturaux divers, du romain au sassanide, en passant par le style parthe achéménide et les influences mésopotamiennes. Le plan de cette ville n’est pas celui des villes parthes, aux quartiers circulairement disposés, mais le plan hippodamien, sorte de damier assez primaire comprenant un quadrilatère aux trois côtés protégés par des falaises ou des fossés. La ville avait divers quartiers et les grandes maisons patriciennes étaient construites à l’intérieur de grands parcs. Ses habitations possédaient certaines caractéristiques architecturales dont il reste aujourd’hui des vestiges :
-La salle des cérémonies, en forme de croix, ce qui était nouveau dans l’art architectural sassanide. Le plan de cette salle se répandit rapidement et devint un modèle. Cette salle possédait quatre iwans symétriques, placés face à face, et était décorée de fresques et de bas-reliefs. On utilisait souvent les couleurs ocre, jaune, noire, et bleue. Ainsi, la salle possédait 64 niches.
-L’iwan en mosaïque lequel était relié à la salle des cérémonies par les vestibules est et ouest de la salle. Il y avait donc deux iwans, aux plafonds arqués, décorés de fresques et de moulures, et au plancher fait de mosaïques, mettant en scène la nature et les hommes.
Cette ville, du fait de son ancienneté possède un trésor quasi inépuisable d’antiquités.Parmi les ouvrages architecturaux de cette ville, on peut faire allusion au temple d’Anâhitâ. Ce bâtiment à la forme cubique, aux côtés de 14 mètres de haut, est décoré de quatre bas-reliefs de bœufs symbolisant Anâhitâ, la déesse des eaux et de la fertilité. Ce bâtiment est remarquable non seulement pour son importance archéologique et historique mais aussi pour son système d’approvisionnement en eau. L’attention portée à la circulation de l’eau nous suggère la valeur accordée à cette déesse dans la dynastie sassanide. Le premier roi de cette dynastie était le descendant du grand mage Sassan et au début de la fondation de cette dynastie, les rois Ardeshir Ier et Shahpur Ier étaient personnellement responsables de ce temple.
On peut également faire allusion au palais de Valérien, qui fut transformé en école religieuse à l’époque des Bouyides. Certains des monuments antiques sont plus célèbres tels que les bas-reliefs dans Tang-e-Tchogân, au nord-est des ruines de Bishâpour. Ils sont six au total, situés de part et d’autre de la rivière Chapour. Tous ces bas-reliefs mettent en scène des images des rois sassanides victorieux avec leurs ennemis à leurs pieds et les plus célèbres de ces bas-reliefs sont ceux qui exposent le triomphe de Chapour Ier sur l’empereur romain Valérien. Le deuxième de ces bas-reliefs est plus détaillé que le premier et l’on y voit un ange voletant autour de la tête de Chapour, lui remettant le symbole du triomphe. Autour de cette image, il y a des niches sur lesquelles on voit des pierreries, des soldats et des cavaliers. Sur la rive gauche de la rivière, il y a la cérémonie de la victoire de Chapour Ier sur Valérien. D’une part sont représentés les soldats et les captifs romains, d'autre part les conquérants iraniens. On distingue Valérien, agenouillé devant Chapour, tendant une main suppliante, et deux hommes portant les hauts couvre-chefs iraniens lui offrant une couronne. La deuxième série de gravures de la rive gauche présentent la cérémonie de la victoire de Bahrâm le Second, la plume au chapeau, les captifs lui apportant des chameaux et des chevaux.
Il y a également un bas-relief représentant la cérémonie de couronnement de Bahrâm Ier (273-277). Il prend sa couronne des mains du représentant d’Ahura Mazda. La dernière gravure montre Chapour le Second, une épée dans la main, appuyée contre son trône. A sa droite, les grands de la cour et à sa gauche, des vaincus. On peut pour finir rappeler l’existence d’une statue de Chapour Ier dans la cave de Tang-e-Tchogân, à quelques six kilomètres plus au nord. Cette statue, qui est l’un des chefs-d’œuvre de l’époque sassanide, mesure sept mètres de haut. Pour conclure, il faut dire que Bichâpour est une ville unique de l’époque sassanide. Pourquoi moins célèbre que Persépolis ? Nul ne le sait. Mais pour les visiteurs, Bichâpour reste une ville à ne pas manquer.
-
Harireh
Parmi les monuments historiques de Kish, citons les vestiges de l’antique ville de Harireh. Certaines parties de la ville, entre autres les hammams, les aqueducs et la grande mosquée ont été rénovées ou reconstruites pour les plus abîmées. Située au nord de Kish et couvrant une étendue de 120 hectares, cette ville atteste de l’ancienneté de 800 ans de cette région. Selon les recherches archéologiques, c’était une ville comprenant un complexe côtier, des maisons cossues, des hammâms, des mosquées et des canaux souterrains. Des murs en briques larges et des arcades rappellent les traits caractéristiques de l’architecture seldjoukide. En fait à l’époque seldjoukide, Kish s’était transformé en le plus important centre commercial du golfe Persique.
-
Ville aquatique souterraine
Le canal ou Kâriz de la ville antique est sans doute la partie la plus intéressante à visiter, puisqu’il s’agit littéralement d’une ville sous la ville, les canaux ne servant pas uniquement à retenir et à déplacer l’eau potable, mais comprennent aussi des stations souterraines pour le repos des habitants durant les heures chaudes, des chambres, des salles, des décorations murales, des arches travaillées, etc. De plus, les innombrables ustensiles antiques et même pré-antiques utilisés par les habitants de l’île depuis des millénaires ont été conservés. Vieux de plus de deux millénaires et jusqu’à assez récemment source de l’eau potable de l’île grâce au filtrage naturel de l’eau par les murs de corail, il est l’un des sites archéologiques les mieux conservés d’Iran. L’air frais, l’eau claire et le plafond de corail agrémenté de pierres anciennes ajoutent au charme de cette ville souterraine aujourd’hui aménagée pour faciliter la visite des touristes.
-
Suse
Suse ou Shushan dans la Bible (en élamite :Šušan) est une ancienne cité de la civilisation élamite, devenue au Ve siècle av. J-C la capitale de l'Empire perse achéménide, située dans le sud-ouest de l'actuel Iran à environ 140 km à l'est du fleuve Tigre. Elle ne présente plus aujourd'hui qu'un champ de ruines. La petite ville iranienne de Shush qui se trouve à proximité, a pris sa continuité.
Suse a été fondée vers 4000 av. J-C sur un point de passage qui relie la vallée du Tigre au plateau iranien. La ville est mentionnée dans la Bible. C'est l'une des plus anciennes cités de la région ; elle a été occupée jusqu'au XIVe siècle, soit une période de plus de 5000 ans. C’est donc une ville très importante pour saisir l’histoire du Moyen-Orient au cours de ces millénaires. La partie la plus importante de la Suse antique est une zone d'environ cent hectares divisée en trois parties, qui surplombe une petite rivière, la Chaour. La première est l'Apadana, du nom du grand palais que Darius Ier a construit à cet endroit, sur les ruines de constructions élamites.
La seconde est l'Acropole, la partie la plus élevée du site, sur laquelle se trouvait un fort achéménide, qui est en fait la première zone habitée de la ville, et son centre à l'époque élamite. En contrebas se trouve la Ville royale, zone résidentielle. Ce grand ensemble est celui qui a été peuplé en premier, dès la fin du Ve millénaire. C'est là que se trouvait la Suse élamite. Il était ceinturé d'un glacis qui servait de système de défense (il n'y avait pas de murailles). La ville s'est ensuite étendue vers l'est aux périodes plus tardives, dans la « ville des artisans », où se trouvait la ville à l'époque islamique. Les deux ensembles étaient séparés par un fossé, et par les eaux de la Chaour qui avaient été détournées.
Place historique
-
Place Naghsh-e Jahan
Aussi connue sous le nom de Place du Chah, située au centre de la ville d'Ispahan est la 2ème plus grande place du monde (derrière la place Tiananmen, Pékin). Ce site historique classé au Patrimoine mondial de l'UNESCO, modèle du monde, doit beaucoup à l'esprit visionnaire de Chah Abbas Ier le Grand. Construit par ce dernier au début du XVIIème siècle et entièrement entouré de constructions monumentales reliées par une série d'arcades à deux étages, ce site est célèbre pour sa mosquée Royale (Mosquée du Shah / Mosquée de l'Imam) , la Mosquée du Cheikh Lotfollah, le magnifique portique de Qeysariyeh et Ali Qapu, palais safavide qui date du XVI-XVIIème siècle. C'est un témoignage de la vie sociale et culturelle en Perse durant l'ère des Safavides. Place créée en 1602, ses dimensions sont de 512 mètres de long sur 163 mètres de large.
Tombeau
-
Pasargades
Située à 87 kilomètres de Persépolis, Pasargades, fondée au VIe siècle avant J-C par Cyrus II le Grand, a été la première capitale dynastique de l’Empire achéménide, au cœur du Pars, la patrie des Perses. Pasargades est restée la capitale jusqu'au règne de Darius Ier, qui a déplacé son siège à Persépolis. Ses palais, jardins, et la tombe de Cyrus constituent de remarquables exemples de la première période de l’art et de l’architecture achéménide et des témoignages exceptionnels de la civilisation perse.
Les vestiges les plus dignes d’intérêt sur ce site de 160 hectares sont notamment : le tombeau de Cyrus II, le Tall-e Takht, une terrasse fortifiée, un ensemble royal composé de vestiges d’une porte, d’une salle d’audience, du palais résidentiel et du jardin et le Zendan-e Solaiman (Prison de Salomon), un bâtiment dont la fonction reste discutée. Le monument funéraire de Cyrus à Pasargades est en fait une “ziggourat”, c’est-à-dire une sorte de lieu sacré. Les “ziggourats” sont des constructions de 5 à 7 étages souvent surmontées, sur leur dernier étage, de l’effigie d’une divinité, que l’on trouve dans les civilisations mésopotamiennes et Elamites. Le tombeau de Cyrus se trouve au 7ème étage d’une “ziggourat” surmontée d’une arête. Il est conforme aux sépultures des Aryens qui s’installèrent pour la première fois sur les collines de Sialk.
Cathédrale
-
Cathédrale Vank
Construite entre 1606 et 1655 à l'instigation des monarques safavides, elle symbolise l'implantation de l'Église arménienne en Iran. La sobre façade dissimule un intérieur richement décoré où les faïences islamiques côtoient les peintures (parfois macabres) chrétiennes. Un campanile se dresse dans la cour. La cathédrale abrite aujourd'hui un musée dédié à l'histoire des Arméniens de la Nouvelle Djoulfa, une imprimerie ancienne, ainsi qu'une grande bibliothèque de manuscrits arméniens (au nombre de 700). Vue de la rue, la cathédrale a le même aspect qu'une mosquée si ce n'est la croix au sommet du dôme. L'intérieur est recouvert de peintures racontant le martyre légendaire de saint Grégoire l'Illuminateur, fondateur de l'Église arménienne. À côté de l'église se trouve un musée de l'art arménien, avec un mémorial du génocide arménien.
Temple du feu
-
Atashkadeh
L'Atashkadeh, antique temple du feu zoroastrien d'Ispahan, se dresse sur une colline d'une hauteur de 210 mètres à 8 km à l'ouest du centre d'Ispahan. Ses vestiges en brique d'époque sassanide offrent un point de vue sur la ville et le fleuve. Une partie du complexe, sur le flanc sud de la colline, est le reste d'une citadelle comprenant une vingtaine de constructions dont plusieurs sont caractéristiques des temples du feu zoroastriens. Une première tentative d'identification de ces ruines fut faite en 1937 par André Godard, identification qui sera confirmée en 1971 par Klaus Schippman. Une des caractéristiques de ce complexe est les restes d'une tour circulaire sise au sommet de la colline. Cette structure de 20 mètres de haut à l'origine, est connue de la population locale comme étant le Burj-i Gurban ou Burj-i Kurban / Tour sacrificiel et semble avoir servi de tour d'observation militaire. Les ruines sont faites de briques cuites composées d'argile et de roseau.
-
Temple du feu
Non loin du centre-ville, s'élève un petit temple zoroastrien où le feu sacré brûle en permanence. Allumée à Chiraz il y a plus de 1500 ans, transférée à Yazd vers 1940, sa flamme ne s'est jamais interrompue. Entretenue avec du bois noble de prunier, la précieuse combustion est alimentée par un mage (prêtre zoroastrien), responsable des lieux depuis près de 35 ans. Visiteurs comme fidèles contemplent le feu derrière une vitre, de manière à ne pas souiller l'élément naturel par la respiration. Quelques paroles de Zoroastre, prônant la bonté et la quête de la vérité, figurent sur les murs. Symbole de la pureté et de la lumière vitale, le feu est au centre de nombreuses cérémonies zoroastriennes. Au mois de janvier, la fête de Sadeh célèbre d'ailleurs sa découverte par les hommes. Le temple abrite un petit musée exposant diverses publications zoroastriennes et les portraits des mécènes. A l'extérieur, surplombant l'entrée et dominant l'édifice, brille face au soleil le symbole du zoroastrisme, Farvahar (l'homme oiseau), en faïences bleues et jaunes, reproduction exacte de l'ancien motif achéménide d'Ahura Mazda. On peut également noter, dans le petit jardin, parmi les grenadiers signes d'abondance, la présence de pèlerins zoroastriens.
-
Chak chak
Chak chak «goutte à goutte» est un village connu pour être l’un des plus importants sanctuaires du Zoroastrisme. Situé près de la ville d’Ardakan dans la province de Yazd, Chak Chak est un lieu de pèlerinage pour les Zoroastriens. Chaque année, du 14 au 18 juin, des milliers de zoroastriens venant d'Iran, d'Inde ou d'autres pays, affluent vers le temple de feu de Pir-e Sabz.
Dans la croyance zoroastrienne, Chak Chak est un lieu où Nikbanou, deuxième fille du dernier souverain perse préislamique, Yazdegerd III de l'empire sassanide, a été capturée par l'armée arabe en 640 au cours de l’une de ses invasions. Effrayée, Nikbanou a prié la divinité Ahura Mazda de la protéger de ses ennemis. Alors, la montagne s’est ouverte miraculeusement et l’a abritée dans ses bras en la protégeant des envahisseurs. Pour cette raison, l’une des particularités de Chak Chak est l’eau qui tombe goutte à goutte à l’intérieur de la montagne, symbolisant les larmes de Nikbanou que cette montagne garde en son souvenir. Le temple actuel de Chak chak représente une grotte. L'enceinte du sanctuaire est tapissée de marbre et ses murs sont assombris par la flamme éternelle qui brûle à l’intérieur du sanctuaire.
-
Temple zoroastrien
Un petit temple zoroastrien de l’époque sassanide occupe solitairement le point le plus haut d’un léger dénivelé, à égale distance de la voie de contournement susdite et de la falaise. L’endroit est venteux et l’on peine à s’y maintenir en équilibre. Le clos du jardin est un lieu de sérénité absolue, comparé à ce tumultueux carré archéologique. Malgré le vent, Le visiteur ne pourra cependant manquer d’y effectuer une halte méditative avant d’atteindre l’entrée du jardin. Bien dessiné, homogène et sans fioriture, il est traversé sur toute sa longueur par un ruisseau finement canalisé. Pour le reste, c’est apparemment un espace de repos et de promenade, comme il y en a tant. Deux choses singularisent cependant le lieu. Tout d’abord, il donne très tôt au promeneur une impression de légèreté aérienne, probablement due à l’état de semi suspension et à la proximité du vide. Ensuite, fait remarquable, le sous-sol du jardin renferme un immense réseau de galeries et de cavités, creusées en des temps immémoriaux par des tribus troglodytes.
-
Takht-e Sulaiman
Le site archéologique de Takht-e Sulaiman, dans le nord-ouest de l’Iran, est situé dans une vallée, au milieu d’une région de montagnes volcaniques. Le site comprend le principal sanctuaire zoroastrien, en partie reconstruit sous la période des Ilkhans (Mongols), au XIIIe siècle, ainsi qu’un temple dédié à Anahita datant de la période sassanide, VIe et VIIe siècles. Le site a une valeur symbolique importante. La conception du temple du feu, celle du palais et la disposition générale du site ont sensiblement influencé le développement de l’architecture islamique.
Brève synthèse
L’ensemble archéologique appelé Takht-e Sulaiman (Trône de Salomon) est situé dans une plaine au milieu d’une région de montagnes dans la province iranienne d'Azerbaïdjan occidental au nord-ouest de l’Iran. Le site a une signification symbolique et spirituelle forte liée au feu et à l'eau - les raisons principales de son occupation depuis les temps anciens - et représente un témoignage exceptionnel de la pérennité d'un culte lié au feu et à l'eau sur une période d'environ 2500 ans. Les vestiges d'un ensemble exceptionnel d'architecture royale de la dynastie sassanide de Perse (IIIe au VIIe siècle) s’y trouvent dans une composition harmonieuse inspirée par son environnement naturel. Un exemple exceptionnel de sanctuaire zoroastrien est intégré à l’architecture palatiale; cette composition à Takht-e Sulaiman doit être considérée comme un véritable prototype. Un lac artésien et un volcan composent les éléments essentiels de Takht-e Sulaiman. Au cœur du site se trouve une plate-forme ovale fortifiée qui s’élève à quelque 60 mètres au-dessus de la vallée environnante et mesure environ 350 m sur 550 m. Cette plate-forme comporte un lac artésien, un temple du feu zoroastrien, un temple dédié à Anahita (la divinité des eaux) et un sanctuaire royal sassanide. Le site fut détruit à la fin de l'ère sassanide, mais retrouva une nouvelle vie et fut en partie reconstruit au XIIIe siècle. A environ trois kilomètres à l'ouest, un ancien volcan, le Zendane Sulaiman, s'élève à quelque 100 m au-dessus des terres environnantes. A son sommet se trouvent les vestiges de sanctuaires et de temples qui datent du premier millénaire av J.-C.Takht-e Sulaiman a été le principal sanctuaire et le plus important site du zoroastrisme, la religion d'Etat des Sassanides. Cette ancienne religion monothéiste a eu une profonde influence sur l'Islam et sur la Chrétienté; de même, la conception du temple du feu et du palais royal, et l’agencement général du site, ont eu une influence importante sur le développement de l'architecture religieuse à la période islamique, c'est pourquoi Takht-e Sulaiman est devenu une référence architecturale majeure pour d'autres cultures à la fois en Orient et en Occident. Le site possède également des liens symboliques forts, car associés à des croyances beaucoup plus anciennes que le zoroastrisme, ainsi que des légendes et des personnages bibliques importants.
Le lieu, qui couvre 10 ha, comprend également le Tepe Majid, un tumulus archéologique culturellement lié au Zendane Sulaiman, une montagne à l'est de Takht-e Sulaiman qui a servi de carrière pour le site, et le mont Belqeis à 7,5 km au nord-est, sur lequel subsistent les vestiges d’une citadelle de la période des Sassanides.
Voici les critères pour lesquels le site a été enregistré à la liste du patrimoine mondial de l'Unesco:
Critère (1) : Takth-e Sulaiman est un ensemble exceptionnel d’architecture royale, regroupant les principaux éléments architecturaux créés par les Sassanides dans une composition harmonieuse inspirée par le contexte naturel.
Critère (2) : la composition et les éléments architecturaux créés par les Sassanides à Takht-e Sulaiman ont fortement influencé non seulement l’architecture religieuse de la période islamique mais aussi d’autres cultures.
Critère (3) : l’ensemble de Takht-e Sulaiman est un témoignage exceptionnel de la pérennité d’un culte liée au feu et à l’eau sur une période d’environ deux mille cinq cents ans. Le patrimoine archéologique du site est enrichi par la ville sassanide qui reste encore à fouiller.
Critère (4) : Takht-e Sulaiman représente un exemple exceptionnel de sanctuaire zoroastrien, intégré à l’architecture palatine sassanide dans une composition qui peut être considérée comme un prototype.
Critère (5) : en tant que principal sanctuaire zoroastrien, Takht-e Sulaiman est le plus important site associé à l’une des religions monothéistes les plus anciennes du monde. Le site possède des liens symboliques forts, en tant que témoignage de l’association des anciennes croyances, bien plus anciennes que le zoroastrisme, ainsi que dans son association avec des légendes et des personnages bibliques importants.Intégrité
Les éléments constitutifs de la valeur universelle exceptionnelle du bien se trouvent dans les limites du bien, y compris le lac et le volcan, les vestiges archéologiques liés au sanctuaire zoroastrien et à l’architecture royale de la dynastie sassanide. Les toits en maçonnerie se sont effondrés par endroits, mais la configuration et les fonctions des bâtiments restent évidentes.
Le climat de la région, en particulier la longue saison des pluies et les variations extrêmes de températures, ainsi que l'action sismique, constituent les principales menaces sur l'intégrité des pierres et de la maçonnerie d'origine. Les risques potentiels futurs incluent les pressions dues au développement et la construction d’équipements pour recevoir les visiteurs dans les zones tampons autour des sites. En outre, il existe un conflit potentiel entre les intérêts des agriculteurs et ceux des archéologues, en particulier dans le cas où des fouilles seraient entreprises dans les champs de la vallée.
Authenticité
L’ensemble archéologique de Takht-e Sulaiman est authentique du point de vue de la forme et de la conception, des matériaux et de la matière, de son emplacement et de son cadre, ainsi que, dans une certaine mesure, de l’utilisation et de l'esprit du temple du feu. Comme les fouilles sont récentes, les restaurations et les reconstructions du bien ont été relativement limitées jusqu’à présent ; une section de l’enceinte extérieure près de l'entrée sud a été reconstruite, en utilisant pour la plupart des pierres d'origine trouvées parmi les décombres du mur ; et une partie des voûtes en briques des structures du palais ont été reconstruites avec des briques neuves, mais disposées de la même manière que dans la structure originale. Globalement, ces interventions peuvent être considérées comme nécessaires, et ne compromettent pas l’authenticité du bien, qui conserve son aspect de ruine historique. L’ancien temple du feu est encore utilisé par des pèlerins effectuant des cérémonies zoroastriennes.Eléments requis en matière de protection et de gestion
Takht-e Sulaiman a été inscrit sur la liste du patrimoine national d’Iran en 1931, et bénéficie d’une protection juridique en vertu de la Loi sur la protection des trésors nationaux (1930, mise à jour 1998) et de la Charte de l’Organisation du patrimoine culturel iranien (n. 3487 - Qaf, 1988). Le bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial, qui est propriété du gouvernement de l'Iran, est sous la protection légale et la gestion de l’organisation du Patrimoine culturel, de l'Artisanat et du Tourisme (administrée et financée par le gouvernement de l’Iran). Agissant en son nom, le bureau du patrimoine mondial de Takht- e Sulaiman est responsable de la mise en œuvre des programmes en matière d’archéologie, de conservation, de tourisme et d'éducation, ainsi que de la gestion du site. Ces activités sont financées par l’organisation du Patrimoine culturel iranien, de l'Artisanat et du Tourisme, ainsi qu’occasionnellement par des soutiens internationaux. Le plan de gestion actuel, élaboré en 2010, organise les stratégies et les activités de gestion sur une période de quinze ans.
Pour maintenir la valeur universelle exceptionnelle du bien dans le futur, il faudra mener à bien un suivi périodique sur le site afin de déterminer si le climat ou d'autres facteurs ont des impacts négatifs sur la valeur universelle exceptionnelle, l'intégrité ou l'authenticité du bien ; et faire appel à des standards et à des techniques reconnus internationalement pour assurer une protection adéquate des monuments au moment d'entreprendre tout projet de stabilisation, de conservation, ou de restauration visant à remédier à ces impacts négatifs.
Pont historique
-
Les ponts historiques
Long de 298 m, le Pont Si-o-Seh, Pont aux 33 arches fut édifié de 1599 à 1602 par le général Allahverdi Khan (premier ministre géorgien de Chah Abbas), favori de Shah Abbas Ier, afin de relier les 2 parties de la rue Chahar Bagh et faire office de barrage. Il abrite à chacune de ses extrémités, de très belles maisons de thé.
Le pont Khaju est le deuxième grand pont d’Ispahan, édifié cinquante ans après le Pont si-o seh. Il présente une structure identique et légèrement complexifiée avec des brise-flots en éventail permettant des effets d’eau plus spectaculaires. Il est doté de vingt-trois arches, pour une longueur de 105 mètres et une largeur de 14 mètres.
Qanât
-
Qanât et Badguir
Un Qanât est un système d'irrigation souterrain permettant de récolter les eaux d'infiltration. À la différence d'un aqueduc, il collecte l’eau avant de l’acheminer à destination. Un qanât est construit en perçant un tunnel dans une falaise ou la base d'un secteur montagneux, suivant une formation aquifère. Le but est d'apporter l'eau à la surface, où elle peut être utilisée pour l'irrigation des terrains agricoles. Les tunnels sont creusés à l’horizontale selon une grande précision, avec une pente pour permettre à l'eau de s'écouler à la surface du sol. Malgré les variations de caractéristiques (longueur, profondeur, type de sol creusé…) que l'on peut trouver entre les qanâts, ils mesurent souvent plus de 500 mètres et le puits mère où commence le canal est profond de plus de 10 mètres. Un qanât peut délivrer un débit de 8 000 m3 par période de 24 heures. Le système a l'avantage d'être peu sensible aux niveaux de précipitation. Yazd, Kerman et Gonabad sont les zones les plus connues pour leur dépendance à un système étendu de qanâts. Au milieu du XXe siècle, il était estimé qu'environ 50 000 qanâts étaient en exploitation en Iran.
Un Badguir ou "capteur de vent" est un élément traditionnel d'architecture persane utilisé depuis des siècles pour créer une ventilation naturelle dans les bâtiments. Cet attrape-vent fonctionne grâce à la faible différence de pression entre la base et le sommet à l'intérieur de la colonne. Ainsi, à chaque fois qu'un faible souffle de vent passe à travers le sommet du badguir, la différence de pression aide à remonter l'air chaud vers le sommet et à amener de l'air frais vers le bas de la colonne.
Village Historique
-
Kandovan
Niché dans les monts Sahand, Kandovan est situé à 50 kilomètres au sud de Tabriz. C’est un village troglodytique dont les habitations ont été taillées dans des rochers coniques. Le site est semblable aux villages troglodytes de Cappadoce, en Turquie. Comme en Cappadoce, le sol de la région est formé d'ignimbrite, un matériau volcanique fin, transporté sur de longues distances, soudé à chaud lors de sa retombée, et formant de vastes et épaisses nappes. Ce matériau, plus communément appelé tuf, se taille aisément. Les habitations troglodytes de Kandovan ont été taillées dans la roche il y a plusieurs centaines d'années (trois mille ans pour certaines) et sont encore habitées. Les habitants de la région prêtent à l'eau minérale de Kandovan des propriétés curatives : elle est considérée comme un remède aux maladies rénales. Les visiteurs venus de Tabriz ou d'ailleurs en rapportent toujours plusieurs bidons. Kandovan jouit au printemps et en été d'un climat frais alors que le reste de l'année est très rude. Vous avez la possibilité de dormir et de manger chez l'habitant ou pique-niquer au bord de la rivière sur les terrasses aménagées pour les touristes. A côté de la rivière, il y a une source d'eau minérale. Les habitants de la région, surtout ceux de Tabriz, viennent y chercher de l'eau avec leurs bidons
-
Abyaneh
Abyaneh se caractérise par la couleur ocre rouge de ses maisons, liée à la richesse du sol en oxyde ferreux. Les maisons sont en effet construites en briques de terre séchées, assemblées par un mortier d'eau, de paille et de terre réalisant un pisé. Le village abrite de vieilles maisons construites en pente. Les toits de certaines d’entre elles servent de terrasses pour celles situées en hauteur. Les habitants du village honorent profondément leurs traditions. Les femmes d’Abyaneh restent par exemple attachées au costume de mariage traditionnel (robe et écharpe avec des motifs floraux, pantalons plissés) qu’elles transmettent de mère en fille. Niché au pied du mont Karkas (3899 mètres), le village est aussi riche en monuments d’exception. Les voyageurs peuvent y admirer la mosquée d’Hajatgah, construite à l’époque safavide, la mosquée de Porzaleh, bâtie sous le règne d’Ilkhanid (du XIIIe au XIVe siècle) dans la partie la plus ancienne du village, et la mosquée de Jameh du XIe siècle, dotée de caractéristiques similaires aux éléments architecturaux visibles à Persépolis. D’autres curiosités, telles que le temple Zoroastrien, érigé à l’époque sassanide, trois châteaux et quelques lieux de pèlerinage, méritent tout autant d’être visitées. Conscient de la valeur patrimoniale du village qui compte parmi les plus anciens du pays, l'Organisation de l'héritage culturel d'Iran a lancé depuis 1995 un programme de restauration des maisons, dont certaines sont en piètre état, ainsi qu'un programme de fouilles archéologiques.
-
Kharanaq
Kharanaq est un village situé non loin de Yazd, érigée en haut d’une colline à Ardakan, dans la partie centrale de l’Iran. Avec son caravansérail et son minaret ancien, c’est un endroit d’une beauté indescriptible qui a une histoire architecturale millénaire. Trésor de l’époque sassanide avec ses formes et son paysage alentour, Kharanaq n’a malheureusement pas survécu au temps, aux guerres et aux tremblements de terre. Pour des raisons qui restent encore inconnues, la ville a été peu à peu abandonnée, la laissant aujourd’hui à l’état de cité fantôme, mais ne manquant pas de charmer et d’impressionner les voyageurs du monde entier qui aiment s’y rendre pour arpenter ses rues dans une atmosphère remplie de mystères. Constituée de pisée et de mortier, elle s’étend sur une surface d’1,1 hectare et est entourée de fortifications. La citadelle a 80 maisons dont la plupart a deux ou trois étages ; ces maisons sont bâties en conformité à la situation économique et sociale des habitants de la citadelle qui a quatre portes appelées la porte en amont, la porte en aval, la porte Reza Khan Sardari et la porte Khalou. La province de Yazd a quelques 70 citadelles historiques, qui sont enregistrées sur la liste du patrimoine national.
-
Village traditionnel Laft
Laft est le village traditionnel du nord de l’île, aux maisons aérées par des tours du vent comme celles des villes des déserts iraniens. La mosquée du Vendredi de Qeshm, la plus ancienne de l’île qui a été édifiée à la fin du XVIIIe s, le château portugais construit en 1621 et les palmiers attirent des touristes.
-
Maymand
Dans un petit village au sud de l’Iran, le temps semble suspendu depuis quelques millénaires. Le village historique de Maymand, dans la province de Kerman, est habité depuis au moins 3 000 ans (certains vont même jusqu’à 12 000 ans ce qui en fait un village du Mésolithique). Ses 150 habitants, des semi-nomades qui vivent de l’agriculture et de l’élevage, se sont installés dans des demeures creusées à même la roche. Des foyers au nombre de 350, appelés "Gonbeh", et dont certains sont habités sans interruption depuis des millénaires. Et pourtant, le climat de Maymand n’est pas des plus cléments. Avec des températures élevées l’été et des hivers très froids, le village a dûment mérité, en 2005, le prix international Melina Mercouri de l’UNESCO pour avoir pu sauvegarder son mode de vie ancestral. Autour, des vergers de grenades et de pistaches ajoutent un cachet de verdure au paysage aride. Des hommes et des femmes d’un certain âge s’activent dans les fermes. Les habitations sont équipées d’électricité mais n’ont pas l’air conditionné. Elles n’en ont d’ailleurs pas besoin car ces foyers creusés dans la roche favorisent naturellement la fraîcheur. Ces villageois vivent une vie simple, presque primitive, même si certains profitent de quelques commodités offertes par la vie moderne. Ils ne se plaignent pas et semblent mener une existence heureuse. C’est un beau, très beau village où règnent la paix et la quiétude. Une sorte d’œuvre d’art en parfaite harmonie avec la nature.
Église
-
Les églises
Tabriz compte une importante communauté arménienne qui fréquente toujours six églises, dont l’importance artistique est mineure.
L'église Saint-Lazare est une église catholique située à Tabriz. Dédiée à saint Lazare, elle a été construite en 1912 dans le quartier de Mearmear. L'église possède une façade en briques. Elle mesure 30 mètres de hauteur et 15 mètres de largeur avec un clocher sur un petit balcon. Elle est toujours ouverte au culte.
L’église arménienne Sainte-Marie
Édifiée en 1782, cette église est la plus grande et plus vieille église de Tabriz. Des peintures murales représentent Marie, Jésus et les Apôtres. Les cérémonies religieuses, les fêtes et les événements ont lieu dans cette église. -
L’église de Saint Stephanos
Isolé dans une nature majestueuse au nord de l'Azerbaïdjan oriental, près de la frontière avec la République d'Azerbaïdjan, ce monastère, fondé au Xe siècle, est l'un des plus beaux d'Iran. Les édifices actuels datent des XVIe et XIXe siècles. Elle a été reconstruite, sous les Séfévides, après avoir subi plusieurs tremblements de terre. L'église, à croix grecque inscrite, a été commencée au XVIe et achevée au XVIIe. Des peintures murales à l'intérieur ont été ajoutées en 1826-27. Le clocher à baldaquins surmonté d'une rotonde date de 1720. Dans le décor, l'art iranien a inspiré les arcs brisés et les alvéoles sur les pendentifs, alors que les stalactites de la porte ouest et la chaîne sculptée sur la façade ont été influencées par l'esthétique seldjoukide. Les apôtres ont été sculptés dans les arcs aveugles du tambour de la coupole à ombrelle. L'Annonciation, la Crucifixion, la Résurrection et la lapidation de saint Etienne sont représentées sur les pignons orientés vers les points cardinaux. Le complexe comprend également des habitations (cellules des moines, résidence des supérieurs, hôtellerie), une bibliothèque, et des bâtiments assurant l'autonomie vitale des moines (réfectoire, cuisine, etc.). Vers 1700, le monastère de Saint Stephanos est décrit par le voyageur français, J.-B. Tavernier, comme un reliquaire de la culture arménienne.
L’église saint Stephanos a plus de 2000 ans, elle existait avant le christianisme sous la forme d’un lieu de culte zoroastrien. Un ossuaire vient d'être mis au jour par une fouille (2005).Saint Stepanos a été reconstruit entre 1819 et 1825, et le village de Darreh-Sham a été racheté par l'Église arménienne. Le complexe monastique figure sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2008.
-
L'église Saint-Thaddée
Saint-Thaddée (en persan : Kara Kelissâ) est un monastère arménien situé dans la province d’Azerbaïdjan de l’Ouest, à côté de Tchâldorân, à une vingtaine de kilomètres de Mâkou et 270 kilomètres de Tabriz. Le monastère de saint Thaddée est, selon certaines sources chrétiennes, l’une des premières églises fondées par les apôtres de Jésus Christ. Cependant, les historiens arméniens ne sont pas unanimes quant à l’historique de l’édifice. Un certain nombre d’entre eux estiment, à l’appui des documents historiques, que Saint Thaddée, un apôtre de Jésus-Christ, s’est rendu, en l’an 40, dans cette région, pour y propager le Christianisme. Selon la tradition arménienne, il a personnellement fait ériger le monastère, en l’an 66 de l’ère chrétienne. De nombreuses personnes, dont le roi d’Arménie Sanatruk (Sanatrocès en latin) et sa fille Sandusht, ont embrassé, à l’époque, cette nouvelle religion. Or, le roi a regretté sa conversion un peu plus tard, et a ordonné à ses hommes de tuer Saint Thaddée, sa propre fille et un grand nombre de Chrétiens (plus de 3500 personnes). Plus tard, le lieu où ils ont été massacrés puis enterrés est devenu le monastère Kara Kîlîsâ, un haut lieu de pèlerinage des Arméniens. En 1329, l’église a été reconstruite sous sa forme actuelle, après la destruction de sa structure par un tremblement de terre en 1319. Au XIXe siècle, le prince qâdjâr ’Abbâs Mirzâ a également aidé à sa rénovation et à sa restauration.
Le monastère se situe à près de 2000 mètres d’altitude, sur de hauts plateaux arides et majestueux. Ce lieu, autrefois très fréquenté, est aujourd’hui souvent vide, mais pas abandonné. Depuis plus d’un demi-siècle, un pèlerinage en l’honneur de saint Thaddée est organisé. Chaque année, du 23 au 26 juillet, des pèlerins, majoritairement arméniens, viennent visiter le monastère de saint Thaddée, pour commémorer son martyre. A cette occasion, des cérémonies spéciales ont lieu dans le monastère Kara Kîlîsâ. Parmi les pèlerins figurent un grand nombre d’Arméniens d’Iran, mais aussi des Arméniens venus de pays voisins. Le complexe monastique figure sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2008, aux côtés des monastères Saint-Stepanos et de Sainte-Mère-de-Dieu de Dzordzor, situés dans la même région.
Pigeonnier
-
Pigeonnier
Le pigeonnier circulaire accueillait jadis 4000 pigeons, dont les fientes étaient récoltées pour servir d'engrais. Soigneusement restauré, il accueille à présent une centaine de volatiles empaillés.
Vestige historique
-
Grotte de Raïs
Pour les archéologues, la grotte de Veys (énigmatiquement gratifiée du surnom de grotte du Chef par les niyasaris) est un vestige préhistorique, une curiosité archéologique conçue et creusée par des hommes, qui plus est de petites tailles vu l’étroitesse des galeries. Celles-ci sont réparties sur plusieurs niveaux qui communiquent avec les niveaux supérieurs et inférieurs. Une grande partie du réseau a été aménagé pour accueillir les visiteurs férus de sensations fortes, car c’est un fait : il est fortement déconseillé aux claustrophobes de s’aventurer dans les dédales de la grotte où l’on déambule dans le meilleur des cas en position accroupie. En revanche, l’efficacité du système naturel d’aération en dit long sur l’ingéniosité des anciens propriétaires troglodytes. La circulation optimale de l’air - d’une étonnante pureté - leur permettait sans aucun doute d’habiter en permanence et en toute sûreté au cœur de la roche, dans une multitude de petites salles qu’ils avaient creusées à cet effet.
Haut-relief
-
Taq-e Bostan
Le "Taq-e Bostan" de Kermanchah est, après Persépolis et Pasargades de Fârs, la place Naqsh-é Jahan d’Ispahan, la forteresse de Bam de Kermân, le Trône de Soleïman d’Azerbaïdjan, Gonbad-e-Soltanieh de Zanjan et la ziggourat de Tchogha-Zanbil de Khuzestân, le huitième monument antique de l’Iran inscrit au registre de l’Unesco. Taq-e Bostan est un site sassanide des IVe et VIe siècles, comprenant deux arches sculptées (taq en persan) et un bas-relief, à côté d’une source. Il est situé au pied d’une montagne de la chaîne du Zagros à 6 km au nord-est de Kermânchâh. Une cascade d'eau sacrée chute d'une falaise dans la montagne et remplit un grand bassin. En hiver, le paysage y est rempli de brumes et de vapeur d'eau.
Un des reliefs les plus impressionnants, dans la grotte la plus grande ou "iwan", est une statue équestre géante du roi Sassanide, Khosrô II (591-628 AP. J.-C.) monté sur son destrier favori, Shabdiz. Le cheval et son cavalier sont tous deux représentés en armure de combat. Il y a deux scènes de chasse de chaque côté de l'iwan, une représentant une chasse au sanglier et l'autre, dans le même esprit, montre le roi chassant un cerf. Des éléphants poussent les sangliers à sortir d'un lac marécageux pour que le roi puisse les tirer avec son arc et ses flèches tandis que la chasse est accompagnée par des femmes musiciennes suivant dans d'autres bateaux. Ces scènes de chasse royale sont parmi les plus vivantes de tous les bas-reliefs, et sont vraiment de nature narrative. Sautant 1300 ans d'histoire, le relief supérieur montre le roi Qadjar Fath Ali Shah et sa cour. On peut supposer que le roi figurant dans la scène du registre supérieur (scène d’investiture) est le même que le cavalier, il s’agit donc de Khosrô II. Il reçoit l’investiture des mains d’Anahita à gauche et d’Ahura Mazda ou Mithra à droite qui lui tendent chacun un diadème. Tout comme le cavalier, les trois personnages de l’investiture sont représentés avec un luxe de détails : broderies, pierres précieuses sur la tunique, ceintures, fourreau de l’épée, détails des chausses... L’attitude est particulièrement figée, une caractéristique des représentations sassanides.
Seconde arche
La seconde arche est plus sobre: ni l’entrée ni les parois latérales ne sont décorées. Les deux figures en haut-relief sur le registre supérieur du fond de la grotte sont Shahpur III et son grand-père Shahpur II. Ils se tiennent debout, les mains appuyées sur leur longue épée, la tête légèrement tournée l’un vers l’autre. Ils sont identifiés par des inscriptions en pehlevi; à côté de Shahpur II: Ceci est la représentation du bon fidèle du dieu (Ahura Mazda), Shahpur, roi d’Iran et d’Aniran (L’Aniran est le monde non-iranien), de race divine. Fils du bon fidèle Hormizd II, roi d’Iran et d’Aniran, de race divine, petit-fils de Narseh.
À côté de Shahpur III: Ceci est la représentation du bon fidèle du dieu, Shahpur, roi d’Iran et d’Aniran, de race divine. Fils du bon fidèle Shahpur, roi d’Iran et d’Aniran, de race divine. -
Bissutun
Une inscription monumentale est gravée sur une falaise du mont Behistun, A une trentaine de kilomètres de Kermanshah, le long de la haute route d’Ecbatane à Babylone. L’inscription la plus longue de l’époque achéménide, elle décrit les conquêtes de Darius Ier en trois langues, le vieux-persan, l’élamite et l’akkadien.
Cette inscription a joué un rôle crucial dans le déchiffrement de l’écriture cunéiforme. Situé environ 60 m plus haut que la route actuelle et 100 m plus haut que la route antique, le relief rupestre mesure 6,5 m de long et 3,2 m de haut. Il commémore l’accession au trône de Darius le Grand, en 522 av. J-C, après sa victoire sur une conjuration. En incluant les panneaux portant l’inscription, l’ensemble mesure 25 m sur 15 m. Darius Ier y décrit longuement qui il est: il se proclame descendant des Achéménides, fondateur d’une lignée de rois. Par volonté du dieu Ahura Mazda, il règne sur 23 pays. Il parle ensuite de l’imposteur (Gaumata) qui usurpa le trône, en se faisant passer pour le frère assassiné de Cambyse II, seul Darius Ier eut le courage de l’affronter et de le tuer, tout cela en une année et 19 batailles ,puis il prit le trône et rétablit l’empire. Darius Ier mentionne les six hommes qui l’aidèrent à tuer l’imposteur et à prendre le trône. Pour finir, il raconte les campagnes militaires contre les Elamites et les Scythes, des infidèles qui n’adoraient pas Ahura Mazda. Darius, suivi de deux écuyers et armé d’un arc lève le bras droit et piétine l’usurpateur Gaumata qui l’implore. Neuf prisonniers font face au roi, attachés par une corde au cou et surmontés par la représentation symbolique du dieu Ahura-Mazda qui est invoqué à plusieurs reprises dans le texte. La représentation est entourée par l’inscription trilingue, gravée entre 520 et 518 av. J-C. Un long récit du roi relate son accession au trône face à Gaumata de Perse, les guerres victorieuses qui ont suivi et la répression de la rébellion.
Au XIXe siècle, l’inscription de Bissutun fut une étape essentielle dans le déchiffrement du cunéiforme: un lieutenant anglais, Henry Rawlinson, parvint à déchiffrer la version élamite du texte et à ouvrir la compréhension des autres versions. Des copies de cette grande tablette ont été retrouvées en Egypte et en Mésopotamie. La copie retrouvée en Mésopotamie, qui contient également des passages du texte original, est une tablette de pierre, tandis que la copie trouvée en Egypte est retranscrite sur un papyrus. On estime également que de nombreuses copies de ce texte auraient été envoyées à toutes les régions sous domination perse, tant du vivant de Darius le Grand que par ses successeurs.
À l’époque sassanide (IIIe-VIIe s.), Bissutun accueillit un jardin royal (un paradeisos), entouré d’un pont, d’un barrage et d’une route. Un palais est resté inachevé (Takht-e Shirin). Dans la falaise, une immense surface fut aplanie à la fin de la période sassanide, en prévision de futurs bas-reliefs que l’invasion arabe ne permit jamais d’exécuter. De l’époque islamique, il demeure les traces d’une occupation ilkhanide (XIIF-XIV6 s.), un ancien caravansérail des premiers siècles de l’Islam, un caravansérail et un pont safavides (1501-1732).
-
Relief Parthe
À proximité de Bissutun, deux reliefs ont été gravés à l’époque parthe, l’un montre quatre satrapes rendant hommage à Mithridate II (de 123 à 88 avant. J.C.) qui a été partiellement recouvert par une inscription au XVIIIe siècle. L’autre, de l’Ier siècle, montre une scène de bataille, qui célèbre la victoire de Méherdate, un roi parthe, sur un rival prétendant au trône. Un autre relief parthe, du Ier-IIe siècle, a été sculpté sur un rocher isolé: on y voit un prince ou un prêtre debout, une coupe à la main, à côté d’un autel et entouré de deux dignitaires.
Bas-relief
-
Ganj Nameh
Ganj Nameh, littéralement "inscription du trésor", est une inscription antique, à 10 kilomètres de Hamadan, sur les flancs de Monts Alvand en Iran. L'inscription, qui a été gravée dans le granite, est composée de deux sections. L'une (sur la gauche), a été commandée par Darius Ier (512-485 av. J.-C.) et l'autre (sur la droite) a été commandée par Xerxès Ier (485-465 av. J.-C.). Les deux sections, qui ont été gravées dans les 3 langues anciennes suivantes : néo-Élamite, néo-Babylonien et vieux-persan, commencent par une prière au Dieu Ahura Mazda et décrivent les lignées et les accomplissements des rois mentionnés.
Statue
-
Le lion rupestre
Un des vestiges historiques de la ville de Hamadan est la statue du lion rupestre, qui se trouve aux confins de la rue principale de la ville, au milieu d’une place carrée du même nom. Les hauteurs où se trouve actuellement le lion rupestre est un site ancien, puisqu’on y a découvert un cercueil de l’époque parthe, qui est, pour l’heure, conservé dans le musée du Tépé de Hegamataneh. Cette statue, selon certains documents, se trouvait initialement au portail de la ville de Hamadan, et les Arabes, au moment de la prise de Hamadan, l’ont appelé le portail du lion. Au IXe siècle, lorsque la dynastie Deylami a conquis Hamadan, elle a totalement détruit le portail de la ville. Mardavij avait l’intention de transporter les statues de lion, à Ray mais il n'y est pas parvenu ; il a fait briser les griffes de l’un des lions et entièrement fait détruire l’autre. La statue brisée est restée sur le sol jusqu’au début du XXe siècle. Elle a alors été transportée dans le lieu où elle se trouve actuellement.
-
Statue d’Hercule
En contrebas du relief de Darius Ier, le dieu grec Héraclès (Hercule) fut sculpté en -148. Il constitue l’unique œuvre datée de façon certaine de l’époque séleucide en Iran. Le dieu est représenté nu, étendu sur une peau de lion, tenant une coupe. Une massue est dressée au-dessus de ses jambes, et son carquois est suspendu à un arbre derrière lui. Une stèle porte une inscription grecque.
Attraction naturelle
-
La Vallée des étoiles
La Vallée des étoiles fait également l’objet de visites régulières. Cette vallée du Géo parc de Qeshm est à voir de nuit, et son nom vient du spectacle qu’elle présente du ciel, car le ciel et les étoiles y semblent être très près de la terre. Des cônes pointus et des colonnes issues de l’érosion constituent également des paysages uniques. Si vous voulez avoir une idée de ce à quoi pourrait ressembler Mars, venez visiter cette île magnifique.
-
Défilé de Tchâh-Kouh
Le défilé de Tchâh-Kouh (Montagne du Puits), situé dans le Géoparc de Qeshm, est une exposition naturelle à ciel ouvert de l’érosion des pierres sédimentaires. Les formes et figures extraordinaires creusées par les éléments sur les murs de cette gorge étroite valent le détour. Les crevasses engendrées par le vent et par les pluies torrentielles s’étant creusées au cours de millions d’années, la gorge ressemble maintenant à une galerie étroite. Les cours d’eau qui apparaissent durant la saison des pluies ajoutent à la beauté fantasmagorique du site.
-
Soubâtân
Le yailaq (campement d’été) de Soubâtân est sans doute l'un des meilleurs sites naturels d'Iran. Il est très connu des aventuriers iraniens pour sa beauté unique et inexplicable mais, du fait de son accès difficile, reste très méconnu du grand public. Il est situé sur les hauteurs de Tallesh au nord est du pays, cependant les randonneurs y montent en partant du côté sud-ouest des hauteurs et en passant par le lac Néor. De mi-juin jusqu’à mi-juillet, les fleurs s’ouvrent et un parfum paradisiaque remplit l’air, c’est alors la meilleur période pour aller voir cet endroit unique.
-
Urâmânat
Urâmânat, région d'origine de la religion zoroastrienne, est l’une des destinations que chaque randonneur doit mettre dans sa liste de voyage. Urâmânet est une région montagneuse à la frontière de l’Iran et l’Irak, situés dans la province de Kurdistan. Les belles vallées, avec les rivières à gros débits, de beaux paysages, et l’architecture particulière des villages d’Urâmân (construites à flanc de montagnes, les maisons sont situés l’une sur l’autre) font partie des attraits touristiques de cette région. L’ancienne langue des urâmânis (habitants d’Urâmân) est la langue avestique. Si vous voyagez à Orâmanat, testez le pain traditionnel de cette région et n’oubliez pas de visiter le lac Zarviâr et la ville Marivân.
-
De Sangchâl à Filband
Le village agréable de Sangtchâl a beaucoup d'attraits, sur la route en lacet et un dénivelé de 700 m sur 5km, la randonnée de quelques heures (5 à 6h) entre les deux villages Filband et Sangtchâl sera sans doute inoubliable.
Le village de Filband, connu comme « le toit est » de la province Mâzandarân est effectivement un penthouse qui, comme un mirador, garde l’œil sur une vaste vue. En hiver, le voyage à destination de ce village est très dur mais cela n’empêche pas les grimpeurs d’y aller. Ils y ont un panorama magnifique : les côtes de la mer Caspienne, les différents écosystèmes : forêts, pâtures, falaises, endroits montagneux. Ce qui est remarquable au sujet de la topologie de cette région, est la différence de hauteur entre le village de Filband et les points voisins.Il est possible que vous affrontiez différentes conditions météorologiques sur le chemin : soleil, nuages, orage et brouillard dense.
L’accès à ce village se fait par une route secondaire qui, à 25 kilomètres du sud d’Amol, se sépare de la route Harâz allant vers Sangtchâl. Le village de Filband à 2300m d’altitude offre un point d'observation sur la mer si l'absence de brouillard le permet. Les maisons rustiques aux toitures colorées sont couvertes de bois épais. Certaines maisons ont des toitures en tuiles, du style des maisons guilaki (les maisons de Guilân). Il faut ajouter que le village de Filband est inhabité pendant l’hiver car en raison du blocage de la route suite aux chutes de neige. À l’arrivée du printemps, la vie reprend avec la repousse des plantes comestibles et l’écoulement des rivières. Du fait de la présence de gazelles et de chevreuils, qui au passage a donné son nom à la région, cette zone est interdite à la chasse et devrait bientôt devenir une zone protégée.
-
Javâher Dasht
Si vous désirez marcher sur les nuages, la campagne de Javâher-Dasht pourrait être votre destination. Elle est située dans un endroit particulier au voisinage du sommet Samamus. A proximité de la mer caspienne et de la ville de Kalâtchaî, cette campagne est un vrai tableau de peinture qui vous présente de beaux paysages : les montagnes, les forêts et les nuages. Air pur, randonnées sur les flancs de Samamus, et paysages intacts sont les cadeaux que Javâher-Dasht offre à ses visiteurs.
-
La forêt de nuages
Constituant l’un des plus beaux panoramas de l’Iran, la forêt de nuages à Châhroude est l’une des plus anciennes et des plus belles parties des forêts hyrcaniennes (Buxus hyrcana). Il possède des espèces végétales et animales rares. Cette forêt a 35 000 hectares de surface et se trouve au niveau des forêts du nord du pays. Elle est appelée « forêt de nuages » en raison de la présence remarquable des nuages, tellement proches des arbres qu’on dirait que la forêt repose dessus. On peut réellement s’y promener entre les nuages.
Cette forêt, faisant partie des forêts hyrcaniennes, appartient à la troisième ère géologique. L’altitude, la basse température en été, la présence des fontaines, et le riche tapis forestier contribuent à la particularité de cette forêt. Les précipitations moyennes varient entre 400 et 500 millimètres par an. En moyenne, la température maximale est de 20° et la température minimale est de 6°. Les sources Aloutchâl, Abchoreche, et Abchâr s’écoulent en toutes saisons dans cette région. Voici 3 raisons pour lesquelles cette forêt est importante :
-Elle fait partie des forêts hyrcaniennes, et il y existe des plantes médicinales exceptionnelles.-Elle est située entre deux écosystèmes : celui des zones semi-arides et des zones forestières. Nous pouvons donc y observer à la fois des arbres à feuilles en aiguilles et des arbres à feuilles larges. Ce phénomène joue également un rôle important sur les espèces animales de cette région.
-La géographie particulière de la région, où une zone de grande hauteur côtoie une zone plutôt basse, entraîne la formation d’un océan de nuages dans cette région. Cela peut être considéré comme un phénomène exceptionnel dans le monde.
La forêt de nuages est située dans un endroit où la largeur des montagnes Alborz diminue. Alors, les nuages coincés derrière les montagnes s’échappent vers le sud à travers des vallées. C’est pour cette raison qu’à partir de l’après-midi, on dirait que la forêt repose sur les nuages, et cela continue à s’accentuer jusqu’à minuit à cause du refroidissement de l’air. Le côtoiement de deux zones, l’une de haute pression et l’autre de basse pression (la campagne Gorgân et la zone de nuages), fait descendre les nuages vers la terre.
Cette forêt est un véritable musée de la nature, grâce à la présence de 85 espèces de plantes comme : le chêne, l’érable, le thym, le trèfle, le hêtre, Alnus serrulata, Celtis australis (Micocoulier de Provence) et la famille des Plumbaginacées, Acer cappadocicum, Caryophyllaceae, Chamelaucium, ainsi les rares espèces comme Ulmus (orme), Sorbus torminalis (alisier torminal), Taxus baccata (if commun), etc. C’est le climat particulier de cette forêt qui permet le développement des différents arbres ; certains d’entre eux reposent au sol et créent un superbe paysage. Connue en Iran comme une grande source des plantes médicinales, cette forêt attire les touristes et les randonneurs des quatre coins du monde. Parmi les animaux présents dans cette forêt, on peut citer l’ours brun, le loup, la panthère, le cochon sauvage, le chacal, le renard, le lapin, la chèvre, le serpent, et parmi les oiseaux on peut nommer la perdrix, le pigeon, la caille, l’aigle, le vautour, le faucon, le coucou et le faisan.
-
Bâdâb Sourt
Les sources Bâdâb Sourt, Damâvand et Sarvé Abar kouh (Cyprès d’Abar kouh) sont les trois sites naturels enregistrés au patrimoine national du pays. Les sources de Bâdâb Sourt, après Pamukkale en Turquie, est classée comme étant la 2e source d’eau salée du monde, avec sa structure particulière (en forme d’escalier) et colorée. Bâdâb Sourt est situé dans l’arrondissement de Tchâhâr Dângeh à Sâri (ville au nord de l’Iran) dans la province de Mâzandarân.
Les dépôts de matières minérales accumulés au pied des montagnes pendant des milliers d’années ont créé des centaines piscines de couleur rouge, et jaunes-orange prenant la forme d’un escalier. -
Forêt de Sang-deh
Sang-deh, une vieille forêt dans la province de Mazandaran, à côté de Sari à 240 kilomètres de Téhéran, s’étale sur les pentes nord de l’Alborz. Elle est magnifique et très colorée en automne, et possède différentes sources et espèces végétales. Etant donné son altitude, cette forêt est composée d’un grand nombre de hêtres, arbres résistants au froid. Cette forêt appartient à l’époque du milieu de l’ère tertiaire
-
Cabane Hour
Ce site, situé à l’extrême partie ouest de l’île, est un endroit très agréable pour plonger, pêcher ou faire un barbecue! La plage rocheuse aménagée avec des banquettes, cabanes et barbecues ainsi que le magnifique spectacle de vagues attirent beaucoup de touriste. Il y existe une grande variété d’animaux aquatiques tels que différentes familles de poissons, moules et tortues. D’ici on peut voir les montagnes de la province Hormozgan et les ports CHark et Aftab de l’autre côté du golf. On y trouve aussi la présence d’une épave de bateau de pêche qui témoigne du travail et du commerce local ainsi qu’une épave de bateau Grec à proximité qui témoigne du commerce international.
Forteresse
-
Château de Babak
Le château de Bazz, populairement appelé château de Babak, du nom de son propriétaire Babak Khorramdin, est un ensemble fortifié élevé au début du IXe siècle. Il est situé au sommet d'une montagne des forêts d'Arasbaran, dans la province d'Azerbaïdjan de l'Est au nord de l'Iran. Il se trouve à 6 kilomètres au sud-ouest de la ville de Kaleybar, se dresse au sommet d'une montagne, entre 2 300 et 2 600 mètres d'altitude et elle domine les vallées environnantes, 400 à 600 mètres plus bas. Le château a été identifié comme le refuge de Babak Khorramdin, chef des Khurramites, qui a combattu en Azerbaïdjan contre le califat abbasside à la fin du VIIIe siècle et au début du IXe siècle. À ce titre, le château est devenu un symbole du nationalisme iranien. Il est également le point de rassemblement des Iraniens azéris lors des commémorations de Babak Khorramdin, le premier week-end de juillet.
Histoire
En 795 ou 798, Babak Khorramdin s’est révolté contre le pouvoir du calife abbasside Haroun ar-Rachid. Il s’est construit un château inexpugnable, au cœur des montagnes de l'Azerbaïdjan. En 835, le gouverneur du Jibal, Afchin est arrivé dans la région pour y mener la guerre contre Babak. Le château de Bazz a finalement été conquis et ruiné par l'armée d'Afchin, le 15 août 837, tandis que Babak a été fait prisonnier. Il a été exécuté le 4 janvier 838 à Samarra, en présence du calife. -
Château portugais
Les fortifications portugaises comptent également parmi les attractions historiques de cette province. Ces fortifications militaires, parfois élaborées en forteresses et parfois construites sur des vestiges d’anciennes citadelles, datent généralement de la première décennie du XVIe siècle. On peut les visiter sur les îles de Qeshm, Kang et Hormoz. La forteresse portugaise de Qeshm, dotée de quatre tours et de remparts impressionnants où l’on installait les canons et les catapultes, servait plutôt d’armurerie de réserve et venait en aide aux autres postes en cas de besoin. En 2008, un tunnel creusé par les Portugais reliant la forteresse aux grottes de Khorbas au sud de Qeshm a été découvert.
-
Forteresse de Narenj
La forteresse de Narenj est le vestige d'une structure qui a été également connu sous le nom de château Narin. Les matériaux de construction utilisés pour ce château, ainsi que son style d'architecture soutiennent l'idée qu'il a été construit à l'époque préislamique. Selon les enquêtes et autres éléments de preuve, ce monument appartient à la période de Parthes.
Parc zoologique
-
Parc des dauphins
Avec une étendue d’environ 100 hectares, le Parc des dauphins, au sud-est de Kish, est un complexe récréatif où sont gardées diverses espèces d’animaux marins tels que dauphins, phoques, etc. Les spectacles de dauphins de ce parc sont uniques en Iran.
-
Jardin des oiseaux
Dans le complexe du Parc des dauphins se trouve le Jardin des oiseaux de Kish où vivent 57 espèces d’oiseaux, notamment des pélicans, des cygnes, des autruches, des cigognes, des perroquets et des pingouins.
Ziggurat
-
Chogha Zanbil
Chogha Zanbil est un complexe élamite dans la province du Khuzestân. On y trouve notamment une des seules ziggurats dont les ruines aient été préservées jusqu'à aujourd'hui en dehors de Mésopotamie. C'est d'ailleurs sans doute la mieux conservée de toutes. Le site se situe à approximativement 45 km au sud de Suse et à 230 km au nord d'Abadan en passant par Ahvaz. En 1979, Chogha Zanbil est devenu le premier site iranien à être inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO.
Centre religieux du royaume élamite
Fondé vers -1250 par le roi Untash-Napirisha sur la route entre Anshan et Suse, qui a reçu son nom, forteresse d'Untash-Napirisha. Untash-Napirisha a engagé des travaux gigantesques : la cité sainte, entourée d’une enceinte de 400 m de côté, est vouée au dieu national de Suse, Inshushinak. D’autres dieux y trouvent leur place (Napirisha, Ishme-karab, Kiririsha). Le monument le plus imposant est une superbe ziggourat qui pourrait ne pas être construite de la même façon que celles de Mésopotamie : au lieu de terrasses superposées, on se trouve en présence de quatre étages emboîtés verticalement, méthode qui n’a pas été repérée ailleurs. Un quartier royal avec des palais est édifié au sud-est de la cité sainte ; des tombes royales, construites sous l’un des palais dont la vocation semble avoir été uniquement funéraire, ont été retrouvées avec les restes de corps incinérés selon une pratique proche de celle des Hittites ou des Hourrites, mais qui n’est pas ancrée dans la tradition élamite. Cette dynastie pourrait avoir des origines étrangères et a peut-être même été en rapport avec des groupes primitivement indo-européens. Un temple de Nushku, divinité mésopotamienne du feu, a été dégagé à proximité des palais.C’est un fait assez étonnant, la Mésopotamie n’ayant pas particulièrement honoré ce dieu, et si sa présence en Élam évoque l’importance de ce culte en Iran, on peut se demander s’il ne faut pas y voir les premières traces d’une empreinte perse. Les quartiers d’habitation n’ont apparemment jamais été construits. La ville elle-même a été rapidement abandonnée, peut-être à cause de l’extinction rapide de la dynastie d’Untash-napirisha. Le plus grand nombre des œuvres d’art réalisées pour la forteresse d’Untash ont été rapportées à Suse où elles seront retrouvées lors de fouilles. La ziggourat servira cependant encore plusieurs siècles, jusqu’à sa destruction par les Assyriens.
Château
-
Château de Suse
Les archéologues français s’intéressent au site de Suse à partir de 1890. La région étant mal contrôlée par le pouvoir Qadjar, la mission française fait construire un château pour abriter les équipes d’archéologues et le produit des fouilles. Les méthodes employées à l’époque visent surtout à collecter des objets prestigieux pour enrichir les collections françaises.
-
Château Falak ol-Aflak
La ville de Khorramabad possède de nombreux attraits touristiques dont l’un des plus importants est le château Falak ol-Aflak. Cette magnifique forteresse d’une superficie de 5300 mètres carrés est érigée au sommet d’une colline et possède une vue splendide. Ce fort, également appelé "Dej-e Chapour" ou la forteresse de Chapour, date de l’époque sassanide. Il possédait en ces temps huit tours et des murailles à la fois très hautes et très solides : un parfait lieu de sécurité et une véritable barricade pour parer à d’éventuelles attaques. A l’époque contemporaine, avant la Révolution islamique, il servait de prison. On notera que l’extension et le développement de la ville de Khorramabad se sont réalisés à partir de cette même forteresse. Une source d’eau potable et très fraîche coule tout au long de l’année non loin du fort, irriguant la végétation du parc et alimentant le grand bassin qui s’y trouve aujourd’hui. Outre la grande harmonie et la finesse de son architecture, cette construction possède des trésors exceptionnels parmi lesquels :
- Le tourbillon de pierre, sorte de bassin tournant servant à la répartition de l’eau. Cette œuvre culturelle et historique fait partie des constructions datant de l’époque sassanide.
- Le pont Shapouri ou Shekasteh (brisé), d’une longueur d’environ 230 mètres et dont la construction remonte également à l’époque sassanide.
Quartier populaire
-
Darband
Darband est un ancien village, près de Tajrish, maintenant il constitue un quartier à l'intérieur des limites de la ville de Téhéran. C’est le point de départ d'un chemin de randonnée très populaire qui mène au mont Tochal dans la chaîne d’Alborz et qui domine la ville de Téhéran. Ce chemin est bordé de nombreux petits cafés et restaurants populaires et très appréciés. Un télésiège est aussi disponible pour ceux qui ne sont pas intéressés par la randonnée. Darband est aussi le lieu où sont enterrés, dans le cimetière Zahir o-dowleh, des artistes iraniens très importants comme Iraj Mirza, Mohammad Taghi Bahar, Forough Farrokhzad, Abolhasan Saba, Ruhollah Khaleghi, Rahi Moayeri, et Darvish-khan.
Darband a un climat agréable pendant toute l'année et connaît d'importantes chutes de neige en hiver.
Loisir
-
Loisir
L’île de Kish, La perle du golfe Persique est une zone de station balnéaire et un paradis tropical ensoleillé, entouré de magnifiques récifs de corail et de petites îles. Les plages de sable blanc et la mer bleue sont idylliques et propices aux sports nautiques, à la plongée sous-marine et à la planche à voile.
Système hydraulique historique
-
Système hydraulique historique de Shushtar
Le système hydraulique historique de Shushtar a été inscrit en tant que chef d’œuvre du génie créateur humain. Il aurait été entrepris dès Darius le Grand, au Vème siècle av. J-C. Il s’agit de deux grands canaux de dérivation des eaux de la rivière Kârun. L’un d’entre eux, le canal Gargar, fournit encore de l’eau à la ville de Shustar par une série de tunnels et fait fonctionner tout un ensemble de moulins. Après une falaise spectaculaire, l’eau tombe en cascades dans le bassin aval, avant d’entrer dans la plaine au sud de la ville, où elle a permis le développement de vergers et de terres agricoles sur une surface de 40 000 ha dénommée Mianaâb (Le paradis). Le bien comprend des lieux remarquables, dont le château Salâsel, centre de contrôle de tout le système hydraulique, la tour Kolâh-Farangi qui mesure le niveau de l’eau, des barrages, ponts, bassins et moulins. Il témoigne du savoir-faire des Elamites et Mésopotamiens, ainsi que de l’expertise plus récente des Nabatéens et de l’influence du génie civil romain. Ce site culturel est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO depuis 2009.
Histoire du site
Les premiers systèmes hydrauliques d'irrigation à partir de canaux attestés dans la région remontent à la civilisation des Élamites (région de Chogha Zanbil), notamment au XIIIe siècle av. J.-C. Ils ont probablement été eux-mêmes influencés par les travaux d'irrigation à grande échelle entrepris en Mésopotamie par les Sumériens à partir du IVe millénaire av. J.-C. Darius le Grand, souverain achéménide du début du Ve siècle av. J.-C., fit réparer les systèmes d'irrigation élamites et la création du canal Dâriun lui est attribuée, à l'ouest de l'actuel site de Shushtar. Des vestiges archéologiques proches du canal tendraient à le confirmer. Darius et les souverains achéménides sont par ailleurs connus pour leurs travaux hydrauliques, notamment en Égypte. La construction du grand déversoir de Shâdorvân barre la rivière Kârun et permet son franchissement. Cette œuvre audacieuse a été réalisée par le second empereur sassanide, Shapur, au milieu du IIIe siècle apr. J.-C. La présence de prisonniers romains sur le chantier du barrage, dont l'empereur Valérien lui-même, est évoquée par une source perse du XIIe siècle. Elle indique aussi que le constructeur de Shâdorvân serait l'ingénieur et architecte d'origine romaine Andimeshk. Une influence du génie civil romain semble attestée par certains aspects du système hydraulique alors mis en place. Il est également vraisemblable que les travaux hydrauliques de Petra, par les Nabatéens au Ier siècle apr. J.-C., aient influencé le projet de dérivation d'une rivière dans un site rocheux en utilisant un barrage et en perçant un tunnel. Complété par la prise d'eau monumentale Mizân, en amont de Shâdorvân, et le canal de Gargar, l'ensemble hydraulique alors refondé et amplifié est destiné à alimenter en eau la ville nouvelle de Tustar, plus tard dénommée Chouster ou Shushtar, et à irriguer la vaste plaine semi-désertique au sud, le long des derniers contreforts montagneux, pour une mise en valeur agricole systématique, notamment par la constitution de vergers. Les sources arabo-musulmanes attestent la réputation de l'ouvrage d'art de Shâdorvân, qualifié de Grand déversoir et de Merveille du monde. Bien qu'il n'y ait pas de trace explicite pour les périodes plus anciennes, il est permis de penser qu'il s'agit d'une tradition remontant aux origines perses de la construction. L'ouvrage et le système hydraulique associé ont marqué l'esprit des visiteurs au fil des siècles, jusqu'aux Européens au XIXe siècle. Durant la période islamique, les différentes dynasties de l'Iran ont entretenu avec soin le système hydraulique de Shushtar, comme un élément essentiel de l'aménagement du territoire. Ils ont fait d'importants travaux d'entretien et parfois des travaux complémentaires, comme les Safavides (1500-1700) puis les Qâdjârs (1779-1925), pour le pont barrage de Gargar ou le Grand déversoir de Shâdorvân. La zone des moulins, de son pont-barrage et des tunnels a été aménagée depuis la période des origines au moins jusqu'au XVe siècle, puis à nouveau aux XIXe et XXe siècles. -
L’ancien Rigareh
Un moulin fonctionnant avec l'eau du qanât est situé dans le quartier Mohammadieh. L'âge de ce chef-d'œuvre d'ingénierie est inconnu ; toutefois, certains historiens estiment qu'il remonte à l'ère préislamique. L'eau est fournie par le canal de qanât Keykhosrow et le moulin est placé près de 28 m sous terre. Le couloir d'accès à l'usine est d'environ 133 m de long. Un canal de qanât passe neuf mètres au-dessus du moulin et remplit l'immense réservoir d'eau d'un diamètre de 9 mètres. Quand une pression suffisante est disponible, l'eau est libérée et fait tourner la turbine.